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Nouveau coup dur pour les Ultim avec le report du départ de la Brest Atlantiques

Décidément, la vie des Ultim n'est pas facile. Après avoir été évincés de la Transat Jacques Vabre et subi d'importantes avaries lors de la Route du Rhum, les maxi-trimarans de cette classe élitiste sont empêchés de prendre le départ dimanche de la Brest Atlantiques.

"Malheureusement, on est obligé de reporter ce départ", a annoncé jeudi lors d'un point presse à Brest Jacques Caraës, le directeur de cette course concoctée pour ces géants des mers de 32 mètres de long, évoquant des "conditions météorologiques dégradées".

Les quatre bateaux amarrés depuis quelques jours le long du quai Malbert à Brest pourraient profiter cependant mardi d'une "fenêtre potentielle" pour prendre le départ de cette nouvelle course en double qui doit emmener les marins au large du Cap (Afrique du sud) avant de remonter en direction de Rio (Brésil) pour revenir à la pointe de la Bretagne, soit un parcours triangulaire de 14.000 milles nautiques.

"Si on ne prend pas ce petit créneau on sera encore bloqué puisqu'une autre dépression arrive jeudi", a cependant indiqué le directeur de course. Dans ce cas-là, les maxi-trimarans ne pourraient pas partir de la semaine. Quid de la suite...

"On ne peut pas faire partir ces bateaux-là dans des conditions trop difficiles, on n'est pas là non plus pour faire les jeux du cirque", a assuré Jacques Caraës.

Un fort coup de vent est attendu à partir de vendredi soir et jusqu’à dimanche après-midi, générant une mer très formée dans le golfe de Gascogne avec des creux de 8 mètres, selon les organisateurs.

- "ne pas mettre les bateaux en danger" -

"Il y a cinq bateaux au monde comme ceux-là, on en a quatre ici, quatre prototypes absolument fantastiques, il n'est pas question de leur faire prendre le moindre risque", a insisté Emmanuel Bachellerie, directeur général de Brest Ultim Sailing, société organisatrice de la course dont le report semble avoir fait l'unanimité parmi les marins engagés.

"Dans une situation pareille, on se doit de dire qu'il ne faut pas y aller", a réagi Thomas Coville (Sodebo Ultim 3). "On ne peut même pas sortir du goulet de Brest dans ces conditions", a noté Yves Le Blévec (Actual Leader), tandis que Gwénolé Gahinet (Trimaran Macif, François Gabart) s'est montré optimiste quand à un départ "rapide". "On ne va pas rester là un mois", a-t-il prédit.

"Par rapport à la classe, je pense que c'est plus intelligent de ne pas aller mettre les bateaux en danger, on a tous la Route du Rhum en tête", a enfin rappelé Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild, Franck Cammas).

Lors de la dernière Route du Rhum, en novembre 2018, les Ultim ont subi de nombreuses avaries, à l'origine d'ailleurs du report à 2023 de la Brest Océans, première course autour du monde en solitaire sans escale de la catégorie, et dont le départ devait être donné initialement en décembre prochain.

Autre déconvenue de cette catégorie de bateaux qui a ouvert la voie à la navigation volante, son éviction, faute d'entente avec les organisateurs, de la Transat Jacques-Vabre, partie dimanche dernier du Havre en direction de Salvador de Bahia (Brésil).

La classe des Ultim, composée de maxi-multicoques de 32 m de long pour 23 m de large et équipés de foils, ces appendices permettant de filer au dessus de l'eau, a été créée en janvier 2018. Elle est le fruit d'un collectif monté en décembre 2013 composé de 5 membres adhérents, tous aux manettes de la classe: Actual Leader, Banque Populaire (Armel Le Cléac'h), Gitana, Macif et Sodebo.

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