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Somad a 14 ans et il ne s’aventure jamais très loin de son quartier pauvre de Jakarta, où il vit dans un bidonville. Autour de lui, il y a énormément de pauvreté. Ici, les habitants vivent dans des cabanes. Une odeur de déchets se dégage dans tout le quartier. Les rues sont boueuses.
Son père fouille les poubelles pour revendre ce qui peut l’être tandis que sa mère tient un stand de nourriture. "Je veux être un joueur de foot pro et aider l’Indonésie à atteindre le plus haut niveau. Je veux que mes amis soient fiers. Je veux m’améliorer et un jour ne plus être un fouilleur de poubelles", confie-t-il.
Le football, c’est leur échappatoire. Lorsque ces jeunes le pratiquent, ils oublient leurs problèmes. Participer à la Coupe du Monde est pour eux un rêve devenu réalité. Tous veulent aussi devenir aussi connus que leurs idoles. "Je veux aider l’Indonésie à remporter cette compétition. Si on gagne, je ne veux pas me vanter, mais partager cette expérience avec mes amis", explique le jeune Bayu, 14 ans.
"Les enfants des rues ont un caractère unique"
Depuis leur sélection, ces jeunes s’entraînent dur pour y arriver. "Les enfants des rues ont un caractère unique. Ils sont plus actifs, ont plus d’envie et un meilleur mental", déclare Wahyu Kurniawan, l’entraîneur. "Mon boulot est de convertir cette envie et ce mental en qualité sur le terrain."
Cette Coupe du Monde est surtout l’occasion pour ces jeunes défavorisés de s’exprimer, car ici ou ailleurs, peu importe, le sport et le football véhiculent les mêmes valeurs et ils sont prêts pour le grand plongeon.



















