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La triple championne olympique de l’heptathlon, la Belge Nafissatou Thiam, en conflit ouvert avec sa fédération, a abandonné à l’issue de la cinquième des sept épreuves aux championnats du monde d’athlétisme samedi à Tokyo. Belgian Athletics, la Fédération Belge d’athlétisme, a réagi à l’abandon de l’athlète belge par l’intermédiaire de Jessica Mayon, présidente de l’aile francophone de la Fédération et donc coprésidente de Belgian Athletics.
« Ce qu’il s’est passé est le résultat de tensions qui durent depuis plusieurs années », a-t-elle déclaré auprès de nos confrères du service public, pointant également le doigt sur l’aile flamande de la Fédération. Elle poursuit : « C’est du gâchis. Nafi est et restera une grande championne ».
Au cours de cet entretien, elle est revenue sur les semaines qui ont précédé les Mondiaux : « La première difficulté pour moi a été d’obtenir l’inscription de Nafi aux championnats du monde. Les discussions ont été très tendues et très vives. Certains voulaient tout simplement qu’elle ne soit pas sélectionnée. Cela a été une longue bataille. Cela a eu des conséquences sur l’encadrement et l’organisation même du championnat. Une guerre en interne au sein de la Fédération ? Il y a pas mal de choses que j’ai lues à droite et à gauche. Visiblement, beaucoup de monde est bien renseigné… Oui, il y a des gens au nord du pays qui ne voulaient pas que Nafi soit là », a expliqué Jessica Mayon.
Des tensions de longue date
Elle évoque ensuite sa réaction du début des Mondiaux : « J’ai pris la position de Belgian Athletics et je l’ai fait par loyauté. Je ne voulais pas nécessairement révéler qu’il y avait eu d’énormes tensions. C’est dommage quand ça passe comme ça par les médias […] Tout ceci est le résultat de tensions qui sont là depuis de très très longues années. Je l’ai bien ressenti la première fois que j’ai rencontré les managers de Nafi. C’est dommage d’en arriver jusque-là. »
Un conseil d’administration de Belgian Athletics est prévu le 29 septembre prochain. « Il y a beaucoup d’enseignements à tirer de cette affaire », conclut Jessica Mayon.
