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Il y a 104 ans, Anvers accueillait... les Jeux olympiques: notre pays pourrait-il encore organiser un tel événement?

Les Jeux Olympiques. Un rêve pour de nombreux athlètes, mais aussi pour de très nombreux pays. Organiser une telle compétition, c'est s'offrir une place sur la carte du monde sportif. La Belgique fait partie de ceux qui ont eu l'occasion de vivre des moments de cette envergure. C'était en 1920, à Anvers, 4 ans après l'annulation des Jeux de Berlin à cause de la Première Guerre mondiale. 

La cérémonie d’ouverture rassemble 2626 athlètes, dont 77 femmes. Ils représentent 29 pays et sont engagés dans 156 épreuves. Pour la première fois, le drapeau aux 5 anneaux représentant l’union des 5 continents défile dans le stade. Autre première, l’athlète belge Victor Boin prononce le serment olympique. Les Jeux s’organisent en un temps record.

"À peine 16 mois après l'attribution des Jeux à Anvers, toutes les infrastructures étaient construites et prêtes à être utilisé. Quand vous comparer à aujourd'hui, Paris a eu 7 ans pour tout construire", nous confie Wim Seghers, le Directeur général du Sportimonium. Sublimé par l’exposition universelle de 1958, Bruxelles se porte officiellement candidate pour accueillir les Jeux de 1960 ou de 1964. Mais notre capitale est à chaque fois recalée.

Anvers 1920 inspire Philippe Housiaux. Cet ancien athlète travaille sur un dossier de candidature pour Bruxelles. Objectif : organiser les Jeux en 2004. Dans ses plans, Spa-Francorchamps accueille les compétitions cyclistes et Nieuwport les épreuves de voile. Louvain La Neuve et ses kots d’étudiants se transforment en village olympique pour les athlètes.

Jean-Luc Dehaene, le Premier ministre de l’époque se montre intéressé. "Il ne tire pas de plan sur la comète, il nous demande d'amener des preuves que l'économique va suivre", nous raconte Philippe Housiaux, Président du Panathlon Wallonie-Bruxelles. "La FEB va, d'un seul homme, dire 'on fonctionne'". Mais le monde politique finit par ne plus soutenir le projet. L’Euro 2000 de foot devient la priorité. C’est le dernier grand événement sportif international organisé par notre pays.

Certains reprochent depuis lors à notre pays de manquer d'ambition dans l'organisation sportive. La preuve avec le fiasco du stade nationale censé accueillir le match d’ouverture de l’Euro 2020. Il y a bien sur des réussites comme le grand départ du Tour de France à Bruxelles en 2019 ou les championnats du monde cycliste en Flandre en 2021.

Si le comité olympique interfédéral belge veut profiter de la proximité des Jeux de Paris, Jean-Michel Saive son président reste réaliste. Parmi les freins à l'organisation de futurs JO, le manque d’infrastructures sportives déjà existantes et le coût d’une telle organisation. "C'est un budget conséquent, mais Paris a déjà diminué par rapport à Londres (il devrait finalement être sensiblement le même, aux alentours des 11 milliards d'euros, ndlr) certainement aussi par rapport à Pékin. Avec des infrastructures ou existantes, ou temporaires. Il y aura une belle analyse à faire après Paris", précise-t-il à notre micro. 

À défaut d’accueillir des Jeux Olympiques, reste à la Belgique à soutenir un maximum ses athlètes. Un défi permanent pour qu’ils puissent briller ici…ou ailleurs.
 

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