Accueil Sport Cyclisme

"Aujourd'hui, toutes les courses sont extrêmement difficiles": Philippe Gilbert dénonce une pratique qui pourrait tuer le suspens du cyclisme

Tadej Pogacar s'est imposé lors des Strade Bianche ce samedi, malgré une chute, le champion du monde a levé les bras sur la Piazza del Campo à Sienne. L'équipe de Dans le Peloton s'est exprimé sur les courses qui deviennent de plus en plus difficiles.

Une nouvelle victoire pour Tadej Pogacar aux Strade Bianche, le champion du monde s'est imposé devant Tom Pidcock avec qui il avait roulé une bonne partie de l'après-midi. Philippe Gilbert a voulu revenir sur les courses qui deviennent de plus en plus dures, de plus en plus exigeantes pour les coureurs. 

"Je pense qu'il y a une tendance depuis une dizaine d’années, chez les organisateurs qui est de durcir de plus en plus. Je me rappelle à mes débuts, on faisait le Tour Méditerrannéen, Paris-Nice etc, on avait des montées... Le juge de paix de Paris-Nice c’était le col d’Eze, le mont Faron, des montées accessibles à tous les types de coureurs, puncheurs grimpeurs, hommes en forme. Aujourd'hui, je crois que les coureurs de la communauté de Valence ont eu entre 3500 et 3900 de dénivelé positif tous les jours. Il y a 20 ans, le palmarès du Tour de la Communauté de Valence, c’était Petacchi. Aujourd'hui, toutes les courses sont extrêmement difficiles, et si on compare aujourd'hui les Strade, moi quand je les gagnais, c’était 190 kilomètres, 2900 mètres de dénivelé positif, là, c'est 213 kilomètres et 4000 mètres de dénivelé positif, presque l’équivalent de Liège-Bastogne-Liège pour que le public belge puisse comparer. C’est beaucoup trop exigeant, et on réduit le scénario à deux ou trois coureurs potentiels vainqueurs, et c’est toujours les mêmes toute l’année", exprime Philippe Gilbert.

L'ancien champion du monde parle aussi du modèle utilisé par les équipes pour gagner les courses par étapes. "Toutes les courses à étapes, il faut avoir une bonne équipe pour ne pas perdre du temps sur le plat, ne pas tomber, faire un chrono correct, et être bon dans la seule étape de montagne décisive et le reste du temps, on contrôle. On répète ça toutes les semaines ou toutes les deux semaines de janvier à octobre et ça vous permet de gagner pour Vingegaard 5 à 10 courses et Pogacar 10 à 20 courses".

"C'est un truc que j'avais jamais vu"

Maxime Monfort, a été surpris que chaque coureur du top 5 ait célébré en passant la ligne d'arrivée. "Le vainqueur a célébré sa victoire, mais du deuxième au cinquième, ils ont aussi célébré leur victoire et c'est un truc que j'avais jamais vu. Ils étaient contents de finir même top 5, ce qui est une performance, mais normalement il n'y a qu'un seul vainqueur, mais là, ils célébraient tellement la course était difficile".

À lire aussi

Sélectionné pour vous