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Lors du Grand Prix de l'E3, Mathieu van der Poel s'est imposé après un raid solitaire de 39 kilomètres. Ce qui a vraisemblablement attisé la frustration de certains "supporters" puisque pendant la course, le Néerlandais s'est fait cracher dessus par un spectateur.
Vendredi avait lieu le Grand Prix de l'E3. À 39 kilomètres de l'arrivée, Mathieu van der Poel se lançait dans un effort solitaire de 39 kilomètres ponctué d'une victoire finale. Petite ombre au tableau, un pseudo-supporter lui a craché dessus alors qu'il était en plein effort. Un geste que condamne l'équipe de Dans le Peloton.
Stéphane Thirion qualifie cette attitude "d'hooliganisme cycliste". "Moi j’appelle ça du hooliganisme cycliste. S'il y a un VAR pour donner des cartons jaunes aux coureurs, il devrait y en avoir un pour suspendre ce genre d’individu et l'emmener au commissariat de police".
"Cela a toujours existé", ajoute le journaliste, "on va rappeler les antagonismes contre Eddy Merckx au Tour de France 1975 où il a reçu un coup de poing au foie. Ce sont des gestes tout à fait inacceptables, inappropriés à la beauté d’un sport gratuit pour les gens. On n'est pas là pour voir ça. C’est peut-être lié aux frictions entre les supporters de Wout van Aert et ceux de Mathieu van der Poel, mais cela n’a pas sa place, ni dans un stade de football, ni sur le bord d’une route". complète le spécialiste cyclisme du Soir.
D'autres exemples marquants
Philippe Gilbert, avec 20 ans de carrière, n'a jamais subi un tel agissement, mais a vu d'autres coureurs être la cible de "supporters". "Durant ma carrière, j’ai vu Froome se faire jeter de l’urine dessus régulièrement, van der Poel se faire cracher dessus régulièrement lors des cyclo-cross, maitenant sur route, de la bière également. Mathieu van der Poel est souvent victime de ce genre de comportement, est-ce qu'il dérange parce que c’est un Hollandais qui gagne en Belgique, ou parce qu’il ose venir avec des voitures de sport dans un sport populaire? Il en est souvent victime, et cela ne devrait pas exister dans le cyclisme et dans aucun sport".
"Cela pourrait être une carte jaune pour lui (le supporter), et donc un avertissement pour les autres qui auraient l'intention de faire de même". ajoute Patrick Lefevere, ancien directeur de l'équipe Quick-Step.
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