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73 titres, 23 en Grand Chelem et plus de 300 semaines à la place de numéro 1 mondiale, Serena Williams est un emblème du tennis féminin. L’Américaine a connu le succès sur le circuit WTA durant de nombreuses années, mais a également essuyé beaucoup de critiques, notamment sur son physique.
« C’était difficile parce qu’à mes débuts (les quinze premières années), mon corps était différent. J’avais une forte poitrine, des fesses volumineuses. Toutes les autres athlètes étaient plates, très fines et belles, chacune à sa manière. Et en tant qu’athlète, je ne savais pas comment gérer cela. », décrit Serena Williams.
« Tu penses que t’es trop grosse »
Toutes ces critiques subies ont un réel impact sur le mental. « Ça a un impact psychologique. Absolument. Pendant toute ta vie, tu penses que tu es trop grosse, puis tu regardes en arrière et tu te rends compte que tu étais en forme (physiquement). Oui, j’avais de gros muscles. Je ne ressemblais pas aux autres filles, mais on n’est pas toutes pareilles. », explique l’ancienne numéro 1.
Puis, à 17 ans, après sa victoire à l’US Open, elle prend une décision renversante. J’étais si jeune, mais je me suis dit que je ne lirais plus jamais rien sur moi. Je n’ai jamais vraiment lu un article après ça. Je ne laisserai jamais personne me déstabiliser. »
« Les choses ont changé »
« Grandir en tant que personne noire dans le tennis s’accompagne de négativité. », poursuit la triple vainqueure de Roland Garros. « Si vous avez quelque chose de méchant à dire, faites la queue. Vous devez remonter loin, ça vous prendra quelques jours pour en venir à bout. Rejoignez la foule. »
La championne olympique de 2012 se réjouit d’une situation qui évolue en bien pour des joueuses comme Coco Gauff (WTA 3) qui a remporté Roland Garros cette année, ou encore Naomi Osaka, ancienne numéro 1. « Les choses ont changé. Plus personne n’insulte ces filles comme on m’insultait. Les gens disaient qu’on était comme des hommes, et toutes ces autres choses. »
À 44 ans, Serena Williams mène de nombreux projets comme sa société de capital-risque spécialisée dans les jeunes entreprises, Serena Ventures. Elle vient également de lancer un podcast avec sa sœur, Venus, qui s’appelle ‘Stockton Street’. Référence à leur maison d’enfance.

















