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Révélé l’an dernier à l’US Open, le Tchèque Jakub Mensik, 18 ans seulement, est en finale d’un tournoi ATP pour la première fois de sa carrière. Il affronte ce samedi pour le titre Karen Khachanov.
Si vous êtes un grand fan de tennis, vous connaissez probablement déjà Jakub Mensik. Si ce n’est pas le cas, on ne vous en voudra pas. À 18 ans, le jeune tchèque fait parler de lui depuis quelques mois. Depuis l’US Open 2023 plus précisément. Sorti des qualifications, il a réussi l’exploit de se hisser au 3e tour. Après avoir éliminé les Français Barrère et Droguet, il bute sur un Top 10 : Taylor Fritz. Le score est lourd : 6/1, 6/2, 6/0 mais l’essentiel est ailleurs. Mensik a brillamment réussi ses débuts sur le circuit principal.
Son année 2024 commence bien. Il va en finale du Challenger de Canberra puis atteint le 2e tour de l’Australian Open. Le Polonais Hubert Huckacz doit batailler pendant 5 sets pour l’éliminer. Deuxième match et deuxième défaite face à un joueur du Top 10. Il ne le sait pas encore à ce moment-là, mais il lèvera bientôt les bras face à un (tout) grand.
Au Qatar, Mensik impressionne. Il efface tout d’abord l’Espagnol Davidovich Fokina (24e au classement ATP) puis Andy Murray, au terme d’un combat épique : 7/6, 6/7, 7/6. Le Tchèque menait 5-2 (double break) dans le 3e manche. Murray revient à 5-5. Malgré cette « remontada », Mensik garde la tête froide et s’impose. Son mental est déjà au niveau de ses énormes ambitions.
« Je peux battre les grands »
Le tchèque fait déjà preuve de beaucoup d’assurance, que ce soit sur le terrain ou en-dehors. Le prouve ses propos, tenus sur le site de l’ATP. Il a déclaré : « Je peux battre les grands ». Un grand : c’est un terme qui convient plutôt bien à l’adversaire qui se dresse face à lui en ¼ de finale. Andrey Rublev, 1ère tête de série du tournoi et 5e meilleur joueur du monde. Rien que ça.
Face à un tel joueur, on pourrait imaginer qu’un gamin de 18 ans se crispe, perde un peu ses moyens notamment dans les moments importants. Mais Mensik n’est pas fait du même bois que beaucoup d’autres. Détendu comme s’il jouait un match d’interclubs, il a déployé son jeu basé sur de gros services (10 aces, 206 km/h de moyenne sur sa première balle selon l’ATP!), un jeu très solide et puissant du fond de court, en revers comme en coup droit. Les lourdes frappes du Russe n’ont que trop rarement fait mal au grand tchèque (il mesure 1m93) qui a magnifiquement couvert le terrain.
Dans les moments importants, il a toujours répondu présent notamment au service (6 balles de break sauvées sur 6). Soyons clairs : Rublev, même s’il n’a pas été exceptionnel, a fait un bon match. Il est simplement tombé sur plus fort que lui.
En 1/2, il a réussi à venir à bout du rusé et inusable Gaël Monfils. Après avoir remporté le 1er set (6-4), Mensik passe à côté lors de la deuxième manche (1/6). Un gros combat s’engage alors entre les deux hommes. Fatigué physiquement et surtout émotionnellement, Mensik parvient malgré tout à s’accrocher et à émerger (6/3). Il disputera donc sa première finale sur le circuit ATP ce samedi face à Karen Khachanov.
Même si on ne peut pas tirer trop vite des conclusions ou faire trop de projections à son propos, il faut bien reconnaître que les temps de passage de Mensik sont impressionnants : il a débuté l’année 2023 à la 408e place mondiale, le voici désormais dans le Top 100.
La finale est à voir, dès 16h, sur RTL Play.



















