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538 migrants clandestins arrêtés et des centaines expulsés: les premières mesures de Donald Trump se concrétisent

Quelques jours après l’entrée en fonction de Donald Trump, son administration a lancé une offensive contre l’immigration illégale. Des centaines de migrants arrêtés ont déjà été expulsés, marquant le début d’une politique migratoire stricte.

Quelques jours après l'investiture de Donald Trump, son administration a lancé une vaste opération de lutte contre l'immigration clandestine. "538 migrants illégaux" ont été arrêtés, et "des centaines" ont été expulsés à bord d’avions militaires vers leurs pays d’origine, a annoncé la Maison Blanche.

Selon Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, les migrants arrêtés étaient qualifiés de "criminels illégaux". Cette opération coïncide avec une autre mesure emblématique du nouveau gouvernement : la désactivation de l’application CBP One. Cet outil, utilisé par près d’un million de migrants ces dernières années, permettait de prendre rendez-vous pour traverser légalement la frontière américaine.

Il avait permis à de nombreux demandeurs d’asile d’obtenir un statut de séjour temporaire et une autorisation de travail. Si ses partisans soulignent son rôle dans la réduction des entrées clandestines, l’administration Trump a préféré mettre fin à son utilisation dès le 20 janvier, annulant tous les rendez-vous prévus.

Le Mexique se prépare à accueillir les expulsés

Face à cette nouvelle politique migratoire, le Mexique a entrepris la construction de refuges à la frontière nord pour anticiper l’arrivée massive de migrants expulsés des États-Unis. Claudia Sheinbaum, présidente mexicaine, a annoncé que deux centres d’accueil étaient opérationnels dès jeudi soir, et que plusieurs autres seraient prêts d’ici la fin de la semaine.

À Matamoros, ville frontalière du Texas, des tentes militaires ont été installées pour accueillir les migrants expulsés. Selon les autorités locales, ces installations devraient permettre de recevoir 200 à 250 personnes par jour, soit une capacité totale de 2.500 à 3.000 individus. Cependant, toutes les localités frontalières ne sont pas prêtes à faire face à cet afflux. Carlos Pena, maire de Reynosa, s’est montré prudent et a plaidé pour le rapatriement des étrangers non-Mexicains vers leurs pays d’origine.

Une assistance pour les étrangers non-Mexicains

En plus des mesures visant les citoyens mexicains, le programme "Mexico te abraza" ("Le Mexique te reçoit les bras ouverts") prévoit une assistance humanitaire et des rapatriements pour les étrangers bloqués à la frontière. Depuis l’arrêt de l’application CBP One, de nombreux migrants ont commencé à demander l’asile directement au Mexique, notamment à la frontière sud avec le Guatemala.

En toile de fond de ces tensions migratoires, les États-Unis comptent environ six millions de Mexicains vivant sans papiers, en plus des douze millions légalement installés. 

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