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Ophélie est le visage d’Easy Clothes. Malgré son contrat avec l’entreprise liégeoise, le mannequin s’est retrouvé un jour sur les sites Temu et Shein. « Ça fait plusieurs mois qu’on reçoit tous les jours des centaines de liens. J’étais un peu choquée, surtout quand mon image a été animée. D’autant plus que ça peut me donner des expressions. Je n’ai plus du tout le contrôle de mon image ».
Vol d’image et même contrefaçon, rien n’arrête les géants chinois de la fast fashion. Le patron de la marque, Martin Duchesne, se sent impuissant. « D’abord on s’énerve, on pleure et puis malheureusement on a entamé énormément de procédures. Même si c’est supprimé, ça revient un jour après de la même façon ».
Difficile de se défendre face à ces titans de la mode, même si une procédure existe. À l’heure actuelle, il existe des outils que les petites entreprises peuvent utiliser. Notamment une procédure devant le président du tribunal de l’entreprise de Bruxelles. Voilà pour la théorie, car en pratique, c’est une autre histoire.
« Ce type de sites web se trouve à l’étranger, plus spécifiquement en Chine ou en Russie. Donc c’est difficile de vraiment les pénaliser pour ce qu’ils font », explique Greef Decocker, directrice de Becom, la fédération du commerce digital en Belgique. Le patron d’Easy Clothes a d’ailleurs décidé d’arrêter le combat.
« Il y a trois semaines d’ici, j’ai écrit un long email à mes équipes en disant qu’on allait abandonner toutes les procédures », raconte Martin Duchesne. Trop coûteux et trop énergivores.
L’entreprise est flouée, mais les clients aussi. « Par exemple, j’avais commandé une chemise en 100 % coton. Chez eux, c’est une chemise 100 % synthétique, qui n’a pas du tout les mêmes détails, etc. Donc injustice pour nous, mais pour nos clients aussi », déplore Ophélie. Qualité, taille, couleur, rien ne correspond aux articles de la marque belge.


















