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Ce lundi marque le début des conclaves budgétaires à différents niveaux de pouvoir en Belgique. Le défi est de taille au sud du pays : la Wallonie doit réaliser des économies structurelles de minimum 150 millions d’euros par an, tout en absorbant une perte de recettes de 300 millions d’euros en provenance du fédéral.
Un financement régional sous pression
Une partie des difficultés réside dans le mode de financement des entités fédérées. Comme l’explique l’économiste Giuseppe Pagano, « les régions sont financées par leurs propres impôts mais aussi par de l’argent qui est transféré de l’État fédéral et ce transfert est calculé avec toute une série de paramètres ».
Parmi ces critères figure notamment la croissance économique, un indicateur particulièrement défavorable cette année pour la Wallonie. « Il semble que cette année-ci, les paramètres […] sont plutôt défavorables », précise l’économiste.
Des coupes attendues dans les plus gros postes de dépenses
Face à cette situation, les économies seront probablement concentrées dans les secteurs les plus coûteux du budget wallon. Le poste principal est celui des allocations familiales et des aides à la famille, qui représente entre 6,5 et 7 milliards d’euros.
« Le deuxième poste le plus important, ce sont les aides à l’emploi, à la recherche et aux entreprises en général : 3,7 milliards. Ce sont des très gros montants », souligne Giuseppe Pagano. D’autres dépenses importantes incluent le fonds des communes et des provinces (2 milliards d’euros) et les infrastructures (1,6 milliard).
La dette wallonne atteint 38,7 milliards d’euros, avec un coût en intérêts qui atteint 633 millions d’euros par an. Les décisions qui seront prises lors du conclave budgétaire auront un impact direct sur les citoyens.


















