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Des plaintes avaient déjà été déposées contre l’homme tabassé par Grégory Lenoci : pourquoi était-il encore en liberté ?

Par RTL info avec Benjamin Samyn et Thomas Kinet

Grégory Lenoci a donc fini par se rendre à la police après l’avoir annoncé sur les réseaux. L’homme qui avait agressé, jeudi dernier, à Namur, un de ses voisins qui avait, d’après lui, abusé sexuellement de son beau-fils, explique aujourd’hui ne pas vouloir échapper aux autorités. Sa compagne s’est aussi confiée à l’une de nos équipes.

Il était en cavale depuis jeudi dernier : Grégory Lenoci s’est rendu cet après-midi à la police de Namur. Jeudi dernier, il a fait justice lui-même en frappant très violemment un homme qui aurait commis des attouchements sur son beau-fils. Il a diffusé la vidéo de l’agression sur ses réseaux sociaux.

Une équipe de RTL info a rencontré Aurore, la compagne de Grégory. Elle explique dans quelles circonstances cela se serait déroulé. « Il bandait les yeux du petit. Il lui faisait goûter des trucs. Il devait sucer ce qu’il lui mettait en bouche. Le petit a dit qu’il y avait des légumes, des chocolats, tout ça. Puis il a parlé d’une bouteille et puis d’un truc bizarre, dégueulasse. On a compris qu’il ne pouvait pas faire un dessin », témoigne-t-il.

 

 

Les faits présumés se seraient déroulés dans un garage aménagé par un voisin pour que les enfants du quartier puissent jouer. Un autre homme a lui aussi déposé plainte le 29 juin pour des faits similaires. Après cela, le suspect n’a plus ouvert son garage pendant quelque temps, mais une semaine après, le garage s’est rouvert. « Les gosses continuent à venir tourner là autour. On a téléphoné à l’agent qui s’en est occupé. Il nous a dit que c’était une instruction qu’il fallait attendre. Donc on lui a dit qu’il fallait attendre qu’il se passe encore quelque chose », déplore cet homme.

Patrick Maricot, avocat pénaliste, explique pourquoi le suspect n’a pas été privé de liberté après le dépôt des deux plaintes. « On n’arrête pas le suspect parce qu’il faut d’abord vérifier si la plainte est fondée ou pas, vérifier les faits. C’est pour ça qu’il faut interroger la victime, qu’il faut faire des enquêtes et on n’arrête pas les personnes sur une simple dénonciation. Il faut évidemment vérifier s’il y a des charges contre elle. Ça peut prendre du temps et c’est ça l’enquête du parquet ou du juge d’instruction », note-t-il.

Après sa cavale, Grégory Lenoci va désormais être entendu par la justice. Quant au pédophile présumé, victime de nombreuses fractures, il aura été placé dans le coma.

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