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« Du sang partout » : simulation d’une attaque dans une boîte de nuit lors d’une journée de formation à la médecine d’urgence

Par RTL info avec Sarah Salamone et Amandine Payen
Une journée de formation dédiée à la médecine d’urgence a eu lieu au CHU Charleroi-Chimay, reconnu comme un centre trauma depuis 2019. Parmi les scénarios envisagés, une attaque dans une boîte de nuit avec plusieurs victimes.

L’assaillant vient tout juste de partir. La zone est sécurisée, le personnel médical peut intervenir. À l’intérieur de la boîte de nuit, 6 victimes touchées par balle. « Il y avait beaucoup de musique, beaucoup de bruit, raconte Elsa De Mol, infirmière. Quand on arrivait, il y avait du sang partout, etc. Ça nous permet de nous mettre un peu plus en situation que juste avec des mannequins ».

Deuxième scénario, une perquisition tourne mal. Il y a plusieurs blessés, dont un policier. Il faut intervenir rapidement, mais tout à coup, l’assaillant revient et tire. « Évidemment, c’est security first, donc ce qu’on a fait, on s’est barrés », raconte Michael Bauprez, médecin. « À partir du moment où il y a un coup de feu, alors que littéralement, on est censé intervenir en sécurité, la règle numéro un, c’est sécurité. Donc à ce moment-là, malgré le fait qu’il y ait encore des victimes à traiter, il faut sortir », souligne Gilles Renaud, ambulancier.

L’objectif de ces scénarios, mettre le personnel médical dans des conditions d’urgence semblables à celles de tuerie de masse, avec beaucoup de victimes à gérer et beaucoup de stress. « Dans le stress, on va voir une augmentation de nos pulsations cardiaques, raconte Elodie Danois, infirmière gestionnaire pour le centre de simulation, Humani et infirmière urgentiste. La volonté supplémentaire, c’est de faire une petite séance de sport avant, pour les gens qui intervenaient sur place, pour que justement, ils aient déjà ces pulsations augmentées, plus le fait de mettre dans le noir, avec des fumigènes, la musique qui va très fort, pour perturber un peu l’essence ».

Tout au long de la journée, le personnel a suivi des cours théoriques et des démonstrations, des bons gestes à adopter. Douze personnes ont été formées aujourd’hui. De nouveaux exercices sont prévus dans les prochains mois.

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