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La section néerlandophone de la fédération du secteur de la construction Embuild Vlaanderen et l'asbl VOCTEx appellent vendredi à la mise en place d'un cadre législatif concernant la détection d'anciennes munitions sur les chantiers par des entreprises spécialisées, entre autres. Bien que cette détection d'obus, mines ou autre explosifs soit indispensable, elle est aujourd'hui interdite par la loi, ont fait savoir les deux organisations par voie de communiqué.
Des centaines de tonnes de vieilles munitions de guerre sont encore cachées sous le sol belge de nos jours. "Il y a certainement de la place et un besoin pour des entreprises qui s'attaquent à ce problème en amont, car la Défense n'a par exemple pas les capacités nécessaires pour effectuer ces détections à l'avance", a fait savoir le lieutenant-colonel Maarten Verburgh, membre du service de déminage SEDEE.
Une poignée d'entreprises sont spécialisées en Belgique dans la détection et le suivi des munitions conventionnelles et toxiques non explosées (CTE). Quatre d'entre elles se sont regroupées dans l'asbl VOCTEx, qui a notamment créé une carte interactive par commune du nombre d'explosifs estimés dans le sol (bommenkaart.be). "De tous les pays occidentaux, la Belgique est celui qui a le plus grave problème de CTE", a affirmé Cynrik De Decker, secrétaire de l'association.
Tant VOCTEx qu'Embuild Vlaanderen appellent à une réflexion sur un cadre juridique réglementant ce type d'activité et prévoyant la certification des entreprises spécialisées dans les CTE qui exercent ces activités de détection. Les organisations dénoncent une loi belge à la traîne, alors qu'une législation existe depuis longtemps dans les pays voisins.
Dans l'attente d'un cadre juridique clair, les membres de VOCTEx ont déjà fait un premier pas et décidé, en collaboration avec des partenaires externes, de procéder eux-mêmes à la certification et à l'examen des travailleurs sur le terrain.