Partager:
5 voitures et un camion ont été incendiés à Montignies-sur-Sambre, dans l’entité de Charleroi, dans la nuit de mardi à mercredi. Ce qui inquiète la police, c’est que ce n’est pas un cas isolé. Chaque année, 450 véhicules sont brûlés, dans la zone de secours « Hainaut-Est ». Des incendies encore plus compliqués à gérer quand il s’agit de voitures électriques.
Il est environ 3 h du matin lorsqu’un riverain filme cette scène impressionnante. Cinq voitures et un camion sont en flammes dans sa rue. Jason a eu le temps de déplacer son véhicule de justesse.
« Impressionnant, lorsque l’on voit toutes les voitures en train de flamber, puis un camion, des sapins, raconte-t-il. C’est un beau feu ». « Ça faisait du bruit, des éclairs partout, de la fumée », raconte une riveraine. « Ce n’est pas la première fois », remarque un homme.
Un cas loin d’être isolé. En effet, dans la nuit de dimanche à lundi, les pompiers sont intervenus à deux reprises à Monceau-sur-Sambre, puis à Couillet. Chaque année, la zone de secours enregistre près de 450 incendies de véhicules, soit plus d’un par jour.
« Il y a plusieurs causes, explique Grégory Malanion, lieutenant à la zone de secours Hainaut-Est. Soit ce sont des vrais incidents. Soit ce sont des cas de vandalisme ou parfois il y a des gens qui veulent nuire à d’autres personnes. Pas sur des cas de vandalisme, mais par exemple d’un vol qui tournerait mal. Et on veut maquiller les traces. Alors on met le feu aux véhicules. »
À cela s’ajoute une autre problématique : les voitures électriques sont de plus en plus nombreuses et difficiles à éteindre en cas d’incendie. « Ça nécessite de les immerger, de les refroidir complètement, détaille Grégory Malanion. Et ensuite, il y a toute la problématique des eaux usées et contaminées qui ne peuvent pas être rejetées à l’égout. Là, ce sont des process beaucoup plus difficiles ».
Les assureurs de la région le savent, c’est courant. Ils doivent régulièrement intervenir pour des clients concernés par ces incendies de voitures. Françoise Bronchain, courtier en assurances, le confirme : « Parfois de façon directe ou parfois de façon indirecte, c’est le véhicule de notre assuré qui est incendié ou le véhicule se trouvant juste à côté et de façon indirecte, c’est une maison, c’est une façade, ce sont des arbustes, etc. Des clôtures qui sont fondues. Donc ça peut impacter indirectement nos clients également. »
Du côté des autorités, la police de Charleroi confirme que plusieurs enquêtes sont en cours. Le parquet, lui, refuse pour l’instant de commenter la situation.
















