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Triple assassinat à Roulers : de nouvelles révélations sur l’auteur

Par RTL info avec Belga
Le triple assassinat survenu à Roulers a relancé les critiques sur le suivi des condamnés pour violences conjugales. L’auteur, déjà condamné quelques jours auparavant, n’était soumis à aucune mesure de surveillance en raison de problèmes de langue, a expliqué mardi la ministre flamande de la Justice, Zuhal Demir.

Bien que déjà condamné, l’auteur du triple assassinat commis à Roulers n’était soumis à aucune condition ni mesure de surveillance, a indiqué mardi la ministre flamande en charge de la Justice Zuhal Demir.

Un homme de 47 ans a poignardé à mort son ex-compagne, une connaissance et son ancien voisin le week-end passé à Roulers (Flandre occidentale). Le parquet a par la suite indiqué que l’auteur avait été condamné à un an de prison, dont la moitié avec sursis, pour violence intrafamiliale à peine une semaine avant les faits.

Les peines de prison de six mois ou moins n’étant pas appliquées, l’homme n’a pas été placé en détention.

Lors de l’enquête pour violences conjugales, une ordonnance de protection a été émise et l’homme était accompagné d’un assistant judiciaire. Il est alors apparu qu’il ne parlait pas le néerlandais. Lors de sa condamnation pour violences conjugales, aucune condition ne lui a été imposée, car, selon le juge, un soutien adéquat ne pouvait être fourni en raison de ce problème de langue.

Selon Kris Declercq, bourgmestre de Roulers, et sa collègue Katrien Schryvers (CD&V), la méconnaissance de la langue « ne devrait pas être un prétexte pour ne pas imposer des conditions ou pour que celles-ci ne soient pas respectées ».

Interrogée au Parlement flamand, la ministre Demir a regretté cette situation, mais a rappelé que l’assistante judiciaire, avant la condamnation pour violences conjugales, « a tout mis en œuvre pour assurer le suivi de la personne concernée ». Par exemple, un interprète a été appelé et l’homme a été orienté vers un psychologue parlant sa langue. « C’est le juge qui a ensuite décidé de ne pas imposer de conditions, car le soutien ne pouvait être fourni de manière optimale en raison de problèmes de langue », a-t-elle affirmé.

Katrien Schryvers a critiqué l’absence d’ordonnance de protection. Selon la ministre Demir, l’ordonnance initiale n’a jamais été levée. « Le Service d’aide aux victimes a contacté la victime et elle (l’ex-femme, ndlr) a été informée de toutes les décisions », a-t-elle indiqué.

Cependant, le cas n’a pas été signalé à la Maison de justice (» veilig huis »). « Aucun professionnel compétent ne l’a signalé », a précisé Zuhal Demir. Et même lorsqu’un signalement est effectué, par exemple par la police, toutes les victimes ne peuvent pas bénéficier d’une aide en raison des capacités limitées, a observé Mme Schryvers.

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