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« Ils peuvent poser des risques graves pour notre santé » : près de 25.000 Belges s’opposent à ce danger invisible

Par Rédaction avec Belga
Près de 25.000 Belges ont signé deux pétitions pour réclamer une agriculture sans pesticides dangereux. Alors que la France a récemment censuré une loi autorisant un pesticide controversé, Ecolo et le collectif « Blanche-Neige » alertent sur l’usage important de cette substance en Belgique.

Près de 25.000 Belges ont apporté leur soutien à deux pétitions appelant à une agriculture sans pesticides dangereux, indiquent vendredi Ecolo et le collectif citoyen « Blanche-Neige », à l’initiative de ces deux appels à signatures lancés il y a une dizaine de jours.

Le vote en France de la loi Duplomb, qui permet notamment la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit depuis 2018, a fait l’objet de vives controverses ces dernières semaines. Jeudi, la disposition la plus contestée de cette nouvelle loi a été censurée par le Conseil constitutionnel français, sous la pression d’une pétition ayant réuni plus de 2,1 millions de signatures.

Selon Ecolo et le collectif « Blanche-Neige », ce même pesticide, l’acétamipride, n’est pas interdit en Belgique et fait même l’objet d’une utilisation importante dans notre pays. D’après les deux organismes, la Belgique se classe ainsi parmi les cinq grands utilisateurs de la substance en Europe.

« Les pesticides peuvent poser des risques graves pour notre santé. Les premières personnes exposées à ces substances sont d’ailleurs les agriculteurs qui les utilisent au quotidien, ainsi que leur famille et entourage », déplore Philippe Grandelet, à l’initiative du mouvement « Blanche Neige ». « Beaucoup d’agriculteurs aimeraient s’en passer. Mais pour arrêter d’en utiliser sans faire faillite, il faut un vrai soutien des pouvoirs publics », ajoute-t-il.

Fin juin, la Société scientifique de médecine générale (SSMG) avait été entendue par la commission conjointe de l’Environnement et de la Santé du parlement wallon. Les experts avaient alors longuement répété leur constat, selon lequel les pesticides sont dangereux pour la santé ; les femmes enceintes, les enfants et les agriculteurs en étant les premières victimes. Devant cette même commission, la Cour des comptes avait estimé que c’était le rôle des autorités politiques de faire l’arbitrage entre santé, pouvoir d’achat et revenus des agriculteurs.

Face aux parlementaires wallons, les fédérations agricoles s’étaient de leur côté déclarées favorables à la diminution de l’utilisation des pesticides, appelant cependant à ce qu’on ne les « laisse pas sans alternatives crédibles ».

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