Partager:
Ce vendredi, un homme de 59 ans, suspect dans l’affaire de la joggeuse Agathe Hilairet retrouvée morte en mai dans la Vienne, a été présenté à un juge en vue d’une mise en examen pour « meurtre précédé d’enlèvement et de séquestration ». « À ce stade », le mis en cause « reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet », a ajouté la magistrate, qui a sollicité son placement en détention provisoire. Ce suspect, placé en garde à vue depuis mercredi, est domicilié à Vivonne, la commune d’où la jeune femme était partie courir le 10 avril dernier. Il est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. En effet, par le passé, le suspect a déjà été condamné pour viols et agressions sexuelles, en 1994 et 2004. Deux autres hommes interpellés dans cette enquête ont, quant à eux, été entendus en audition libre puis relâchés.
C’est dans ce contexte que les enquêteurs avaient renforcé leurs opérations mercredi matin autour du lieu de la disparition. Une équipe en blouse blanche a procédé à des prélèvements sur une voiture stationnée dans le secteur, avant que le véhicule ne soit emporté par une dépanneuse. « Ça a duré pendant une petite heure. Après, vers 7h30, il y avait une dépanneuse qui est venue la charger. Ils l’ont bâchée à la fin et puis ils sont partis », a raconté Mehdi, témoin de la scène, à TF1. L’analyse du véhicule a révélé la présence de l’ADN d’Agathe Hilairet, un élément clé dans le dossier.
Le corps de la jeune femme avait été retrouvé le 4 mai dans un bois, près de Poitiers, mais l’autopsie n’avait pas permis de déterminer avec certitude les causes de sa mort. La perquisition menée au domicile du suspect pourrait donc désormais permettre aux enquêteurs de progresser. L’homme, au cœur des soupçons, reste pour l’instant présumé innocent.



















