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Manque de personnel, d’infrastructures, ou encore de matériel : le cri d’alarme est général et unanime chez les magistrats. Présent ce matin avec de nombreux collègues, Frédéric Van Leeuw, procureur général de Bruxelles, était présent dans le RTL info 19h ce vendredi soir.
À ses côtés ce matin, il y avait, notamment, le premier président de la Cour de Cassation, les premiers présidents des cours d’appel et des cours du travail, ainsi que le procureur général à la Cour de Cassation, ce qui est assez rare. L’heure est à ce point si grave ?
« Il y avait plus d’un magistrat sur trois qui est arrivé jusqu’à Bruxelles. Ça veut quand même dire que ça devrait attirer l’attention, non seulement du monde politique, mais aussi de la population, que les magistrats tirent la sonnette d’alarme car d’habitude, ils sont très réservés, mais ici, ils ont quand même le devoir de signaler quand la justice est en danger et quand l’indépendance de la justice est en danger », estime Frédéric Van Leeuw.
Pilier de notre démocratie, la justice est donc en difficulté, selon le procureur général de Bruxelles. Que répond le ministre de la Justice par rapport à ce problème ? « La ministre de la Justice a répondu en organisant des task forces, en nous consultant par rapport à ce qui était prévu dans l’accord de gouvernement. Mais ce que l’on dit depuis le début, c’est que c’est beaucoup trop peu. Une grosse partie, d’ailleurs, de ces millions qui ont été prévus dans l’accord de gouvernement servent à épurer les factures qui sont pendantes. C’est souvent dramatique. Nous devons faire appel à des experts, nous devons faire appel à toute une série de personnes dont les factures ne sont pas payées. Résultat des courses, on ne trouve plus de gens compétents », analyse le procureur général.


















