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La justice bruxelloise a démantelé une vaste organisation criminelle qui se livrait au trafic illégal de médicaments, a indiqué le parquet de Bruxelles samedi. Dix-sept perquisitions ont été menées jeudi dans différents endroits de Belgique à la demande d’un juge d’instruction. Huit personnes ont alors été privées de liberté.
Cinq personnes ont été mises à disposition du parquet, quatre ont été inculpées et deux ont été placées sous mandat d’arrêt. Les enquêteurs ont également saisi près de 240.000 pilules, 600 g de cannabis, environ 1 kg d’ecstasy, 2.2 kg de résine de cannabis, quatre armes à feu et leurs munitions, et environ 30.000 euros, note encore le parquet.
« Entre août et septembre 2024, cinq colis contenant des médicaments à base de prégabaline, qui ne sont pas conformes à la législation belge et dont l’importation par des particuliers est interdite, ont été saisis dans une entreprise de livraison de colis. Ceux-ci avaient pour destination une adresse à Bruxelles », détaille le ministère public.
Plusieurs lieux d’entreposage en Belgique
« L’enquête a rapidement pu identifier une personne qui serait liée à ces livraisons et qui aurait un rôle central dans un vaste trafic international de médicaments. » Cette même personne a ensuite été interceptée, accompagnée d’un autre individu, lors d’un contrôle routier. Des médicaments soumis à délivrance sous prescription médicale ont été trouvés dans le véhicule. Des analyses des téléphones saisis ont permis de découvrir de nombreux messages échangés à propos de transferts de marchandise et de lieux d’entreposage.
L’organisation criminelle présumée aurait tenté de louer de nombreux biens, maisons et entrepôts et elle aurait plusieurs lieux d’entreposage à sa disposition et plusieurs véhicules, notamment des véhicules immatriculés en Suède et en République tchèque. « Il ressort de certains éléments du dossier que des lieux pourraient servir d’entrepôt à Liège, Machelen, Fléron et Evere à Bruxelles », explique encore le parquet.
D’autres éléments indiquent que cette organisation présumée serait liée à plusieurs autres faits judiciaires relatifs au trafic de médicaments et à des dossiers judiciaires relatifs à des faits de violence, notamment des tentatives de meurtre et enlèvements dans le cadre de règlements au sein même de l’organisation.
















