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« La vérité est moins spectaculaire que l’indignation », a affirmé le ministre-président wallon, Adrien Dolimont, à l’entame de son intervention sur l’ajustement budgétaire 2025, mercredi, devant le parlement régional.
Dans sa ligne de mire : les reproches formulés depuis plusieurs semaines et ce mercredi matin encore par l’opposition à l’encontre de la ministre de la Fonction publique, Jacqueline Galant, accusée d’avoir menti sur les loyers de l’administration.
« Je privilégie les débats qui se tiennent au sein de ce parlement plutôt que ceux qui se déroulent dans les médias. Le parlement est l’espace légitime du débat démocratique. Ce cadre garantit une discussion structurée et une égalité d’accès à l’information à tous les citoyens. Certains ont cherché à médiatiser les petites phrases pour créer la polémique et je le regrette », a-t-il dit.
« Ce parlement mérite tout autant la clarté des débats que la sérénité », a ajouté le libéral. « Lors de la commission du 13 juin dernier, on a évoqué une clause de rendez-vous qui permet au gouvernement d’ajuster les montants. Cette clause a bien été appliquée puisque les montants disponibles nous mettent en capacité de payer les loyers. Ce que certains qualifient de faute aurait pu être réglé sans heurt si cette clause avait été évoquée en commission lors des débats sur le budget initial. En ce qui me concerne, l’incident est clos », a-t-il poursuivi, sans pour autant convaincre l’opposition.
« Il y a une rupture de confiance profonde, irréversible », a ainsi estimé la députée socialiste Eliane Tillieux.
Le ministre-président est ensuite revenu sur le coeur du débat : l’ajustement budgétaire 2025, dénonçant au passage les nombreuses caricatures qui circulent. « A entendre certains, des zombies vont bientôt déambuler dans les rues wallonnes. Il faut arrêter cette création de panique qui contribue à accentuer le fossé entre la politique et le citoyen », a-t-il plaidé.
« Nous avons fait le choix d’assurer les grands équilibres en progressant vers plus de modernisation. Ce n’est ni spectaculaire, ni révolutionnaire mais c’est réaliste, lucide et responsable », a assuré Adrien Dolimont en appelant à un effort « collectif et cohérent ».
« Il n’y a aucun cocorico, mais nous tenons nos engagements, avec un budget sérieux, construit dans un esprit de responsabilité vis-à-vis des générations futures », a-t-il encore souligné. « Nous ne vendons pas toujours du rêve mais nous construisons la réalité. Oui, ça prend du temps de changer durablement les choses. C’est un chantier qui est en cours. Gouverner, ce n’est pas toujours faire plus, c’est faire mieux pour plus de monde », a-t-il conclu.
Le projet de décret portant sur cet ajustement sera soumis au vote de la plénière plus tard dans la soirée. Sans surprise, il devrait être adopté majorité contre opposition.
