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Interrogé ce mardi par Martin Buxant, Pierre-Yves Jeholet s’étonne d’un paradoxe wallon : « Je n’arrête pas d’entendre qu’il n’y a pas de postes vacants suffisants pour les demandeurs d’emploi. Or, on a plus de 150 métiers en pénurie en Wallonie. Et en Flandre, il y a 240.000 offres d’emploi. Donc aujourd’hui, on n’a plus d’excuses pour ne pas retrouver le marché du travail. »
En effet, les entreprises flamandes sont à la recherche de main-d’œuvre en Wallonie, alors que les demandeurs d’emploi wallons n’osent pas toujours franchir la frontière linguistique. Un problème auquel le gouvernement a trouvé une solution : un accord de collaboration avec la Flandre en matière d’emploi.
Un effort à double sens
Cet accord, signé lundi, prévoit notamment un partage des offres d’emploi entre les deux régions, via le Forem et son pendant néerlandophone. Certains échanges pourraient même être rendus obligatoires. Des contrôles plus stricts seront mis en place afin d’obliger certains travailleurs qui n’ont « pas d’excuse valable », d’accepter un poste en Flandre.
Si Pierre-Yves Jeholet insiste sur la nécessité « d’encadrer et d’accompagner de façon beaucoup plus active, rapide les demandeurs d’emploi et de tendre la main à chacun d’eux », il précise tout de même : « Mais ils doivent aussi faire un minimum d’efforts pour retrouver le chemin de la formation, le chemin d’emploi. »
















