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Bart de Wever suggère un saut d’index et reçoit un refus catégorique de ses partenaires de coalition : « Il veut étouffer des millions de Belges à la fin du mois »

Par RTL info avec Belga
Dans sa recherche de « 10 milliards d’euros » à économiser d’ici 2030, le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) a demandé à ses partenaires de coalition s’ils étaient prêts à décider d’un saut d’index, s’attirant les foudres de certains partis, dont le MR, qui propose une alternative.

Mardi, lors de sa « leçon inaugurale » à l’université de Gand, le Premier ministre avait levé un coin du voile sur l’effort budgétaire à réaliser, parlant de 10 milliards d’euros à trouver d’ici 2030, « au moins ». Ce mercredi, les principaux ministres du gouvernement se réunissent en kern à 10h, après des bilatérales entre Bart De Wever et les vice-Premiers ces derniers jours. Het Laatste Nieuws indique que le Premier ministre a suggéré au cours de ces échanges un saut d’index, une piste qui ne fait pas l’unanimité, certainement du côté du CD&V et de Vooruit.

Conner Rousseau, président des socialistes flamands, réagit d’ores et déjà, faisant savoir qu’il y a « d’autres manières d’améliorer le budget ». L’indexation « protège le pouvoir d’achat des citoyens (…) Cela fait la différence, pour ceux qui ont déjà du mal à payer leurs factures. Prendre ses responsabilités, cela veut dire répartir équitablement les efforts », indique-t-il mercredi à Belga. Le président du CD&V Sammy Mahdi a qualifié cette piste du saut d’index de « non négociable » (» onbespreekbaar »). Ce serait « embêter les travailleurs, au profit des grandes entreprises. Et cela rapporte à peine au budget, à court terme », balaie-t-il. « Il y a moyen de mettre de l’ordre dans le budget sans frapper la classe moyenne qui travaille avec un saut d’index ».

Une trahison envers les travailleurs et les partenaires sociaux

Pour la CGSLB, cette proposition est une gifle pour les partenaires sociaux et une ingérence unilatérale dans un domaine qui relève exclusivement de leurs compétences. « Lancer un processus de concertation, puis envisager dans les coulisses un saut d’index, je ne peux appeler cela autrement qu’une rupture du dialogue », déclare Gert Truyens. La proposition est d’autant plus cynique après six ans sans marge salariale ni véritable augmentation des salaires réels. Le syndicat rappelle également que cette idée va à l’encontre de toutes les tendances européennes, qui misent justement sur la hausse des salaires réels et la restauration du pouvoir d’achat. « Là où le gouvernement prétend donner de l’oxygène aux entreprises, cela revient en réalité à étouffer des millions de Belges à la fin du mois », poursuit le président. « Si le gouvernement veut réellement soutenir notre économie, il ne doit pas rogner sur le pouvoir d’achat de celles et ceux qui font tourner ce pays chaque jour. »

Le MR opposé

Le MR, de son côté, est opposé à un saut d’index « pour celles et ceux qui travaillent », a indiqué le président du parti Georges-Louis Bouchez mercredi sur le réseau X, confirmant une information de la VRT. « Je ne dérogerai jamais à cet engagement », a ajouté le Montois.

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Le MR se dit toutefois prêt à discuter d’un saut d’index pour les allocations sociales, « car elles ont plus augmenté que les salaires ces dix dernières années en raison de l’enveloppe bien être », a justifié M. Bouchez à Belga. Les pensions, elles, « ne doivent pas baisser », a-t-il ajouté.

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