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L’État belge n’entend pas s’immiscer dans les signalements faits par la Fédération européenne des Journalistes (FEJ), a-t-il indiqué au Conseil de l’Europe dans deux dossiers visant le président du MR, Georges-Louis Bouchez.
Au mois d’août, la FEJ a adressé deux alertes visant les propos du président libéral. La première concerne des déclarations sur un article de la RTBF relatif à la carte PMR apposée sur une voiture du MR. Enregistré à son insu, M. Bouchez avait dénoncé auprès d’une journaliste la publication d’informations qu’il jugeait erronées et laissé entendre que l’auteur de l’article aurait besoin lui aussi d’une « carte » si d’aventure il se présentait au siège du parti. La Fédération y a vu une menace contre l’intégrité physique d’un journaliste. La seconde porte sur la mise en demeure adressée par l’avocat de M. Bouchez à un blogueur qui avait repris le titre de l’article afin qu’il retire celui-ci. La Fédération y a vu cette fois-ci une tentative d’intimidation et du harcèlement.
La FEJ attendait du gouvernement belge qu’il condamne publiquement ces « menaces et intimidations » et demandait au parquet d’ouvrir une instruction. « La Belgique a pris connaissance des mesures de suivi attendues formulées dans les deux alertes. Elle note toutefois que celles-ci relèvent pour l’essentiel des autorités judiciaires ou des personnes concernées à titre individuel », écrit l’ambassadrice belge au Conseil de l’Europe.
La Belgique « prend note »
La Belgique « prend bien note » des deux alertes. « La Belgique est préoccupée par tout harcèlement ou toute intimidation de journalistes, toute atteinte à leur sécurité et à leur intégrité physique ou tout autre acte ayant des effets dissuasifs sur la liberté des médias », assure l’ambassadrice.
« Décevante réponse du gouvernement belge aux menaces d’agression physique proférées par le président du MR, Georges-Louis Bouchez, à l’encontre d’un journaliste de la RTBF. Nous demandions aux autorités belges de condamner publiquement ces menaces et intimidations. Pas l’ombre d’une récrimination dans le courrier de l’ambassadrice de Belgique auprès du Conseil de l’Europe », a écrit jeudi le secrétaire général de la FEJ, Ricardo Gutiérrez, sur sa page Facebook.


















