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La voiture attribuée à Georges-Louis Bouchez flashée à 52 km/h au-dessus de la limite mais… il n’y a pas eu de retrait de permis, voici pourquoi

Par RTL info
Le véhicule attribué à Georges-Louis Bouchez a été pris en excès de vitesse (à plus de 170 km/h) sur l’E19. Quatre ans plus tard, personne n’a été formellement identifié au volant, et aucune suspension de permis n’a été prononcée, révèlent nos confrères du Vif et de HLN.

Le 18 septembre 2021, peu après minuit, une Mercedes attribuée MR a été flashée à 172 km/h sur l’autoroute E19 en direction de Mons, soit 52 km/h au-dessus de la limitation autorisée. Malgré la gravité de l’infraction, aucun retrait de permis n’a été ordonné. Et surtout, le conducteur au moment des faits n’a jamais été identifié, dévoile le Vif.

Une infraction grave restée sans véritable suite

La voiture, enregistrée auprès de la société de leasing Mercedes-Benz Financial Services, était alors utilisée par le MR, plus précisément mise à disposition de son président, Georges-Louis Bouchez. Selon le rapport officiel, le véhicule a été contrôlé par un radar-tronçon. La vitesse moyenne enregistrée était de 172 km/h, corrigée à 161 km/h.

Un tel excès aurait normalement entraîné une suspension immédiate du permis de conduire ainsi qu’une amende pouvant atteindre 4.000 euros. Pourtant, quatre ans plus tard, aucune sanction de cette nature n’a été appliquée, le conducteur n’ayant pas pu être formellement identifié.

Une identité jamais communiquée

Le MR, en tant que gestionnaire du véhicule via son ASBL GAL (Gestion et Action Libérale), était légalement tenu d’indiquer l’identité du conducteur dans les quinze jours suivant la réception de la demande de la police. Cette obligation n’a toutefois pas été respectée. Aucune explication officielle n’a été donnée par le parti, qui est resté silencieux sur l’affaire.

Het Laatste Nieuws rappelle que Georges-Louis Bouchez disposait d’un chauffeur à l’époque, mais qu’il conduisait aussi régulièrement lui-même, notamment pour rentrer à Mons, souvent tard dans la soirée. Il n’est donc pas exclu qu’il ait été au volant ce soir-là, bien qu’aucune preuve ne le confirme formellement.

C’est finalement le secrétaire administratif du MR, Jean-Philippe Rousseau, qui a été poursuivi pour ne pas avoir communiqué l’identité du conducteur. Après plusieurs années de procédure, il a comparu devant le tribunal de police du Hainaut en novembre 2024. Le jugement s’est soldé par une simple déclaration de culpabilité pour négligence. L’ASBL GAL, quant à elle, a été acquittée pour cause de prescription.

Ainsi, le conducteur de la Mercedes échappe à toute amende personnelle et à une éventuelle suspension de permis.

« Les PV toujours réglés par les auteurs »

Georges-Louis Bouchez avait pourtant affirmé dans le passé que « les PV sont toujours réglés par les membres du personnel qui en sont les auteurs », précisant que l’identité du conducteur est systématiquement transmise conformément à la loi. Une procédure qui, dans ce cas précis, n’a manifestement pas été suivie.

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