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Crise chez Ecolo : une décision a été prise concernant la future présidence, Marie Lecocq va-t-elle se représenter ?

Par RTL info avec Sebastien Prophète
Ecolo ouvre une transition de trois mois et demi pour élire une nouvelle présidence. Après les démissions de Samuel Cogolati et Marie Lecocq, une direction collégiale reprend les rênes jusqu’au vote début 2026.

Ecolo se donne trois mois et demi pour désigner une nouvelle présidence. Le Conseil de fédération réuni vendredi a arrêté un calendrier au terme de près de cinq heures de réunion. Les candidatures peuvent être déposées dès lundi, et ce jusqu’au 25 janvier. La campagne électorale interne commencera ensuite pour s’achever à la fin février. L’élection aura lieu au cours d’une assemblée générale attendue dans les deux semaines qui suivent.

Durant cette période, cinq personnes dirigeront le parti : les chefs de groupe dans les différents parlements, Zakia Khattabi (Bruxelles), Stéphane Hazée (Wallonie), Sarah Schlitz (Chambre), Bénédicte Linard (Fédération Wallonie-Bruxelles) ainsi que la députée européenne, Saskia Bricmont.

Les co-présidents Samuel Cogolati et Marie Lecocq ont présenté vendredi leur démission devant le parlement interne du pari. Quelque 145 personnes étaient présentes pour les écouter et décider de la suite des événements. Après la débâcle du 9 juin 2024, la campagne interne qui avait mené à l’élection du duo sortant avait duré à peine un mois -la proximité du scrutin communal d’octobre avait imposé de resserrer les délais. Écolo a décidé cette fois-ci de se donner du temps.

« Il y a une volonté de tirer les enseignements de ce qui s’est passé et laisser du temps pour une maturation des projets politiques qui seront présentés aux membres. On ne choisit pas seulement des personnes, on choisit aussi un cap et des priorités politiques », a fait remarquer Stéphane Hazée.

Une équipe de 5

Les chefs de files aux différents niveaux de pouvoir animeront le parti pendant ces trois mois. « Cette équipe est composée des différents chefs de file qui sont présents à chacun des échelons du combat contre les gouvernements actuels qui cassent la société, mènent une politique anti-écologique et anti-sociale », a souligné le chef de groupe wallon.

« C’est ce qui nous a paru le plus logique en termes d’équipe », a assuré Bénédicte Linard. « Aucun de nous ne se considère comme un président mais comme faisant partie d’une équipe. »

« Cela s’est passé sereinement »

À entendre les commentaires, la réunion s’est déroulée de manière sereine après une semaine qui a commencé sous le signe de vives tensions entre Samuel Cogolati et Marie Lecocq. « Cela s’est passé sereinement, on a été au fond des choses. Tout le monde souhaitait arriver à quelque chose de concret. Certes, on perd une co-présidence mais à tous les niveaux de pouvoir le parti continue à fonctionner », a encore dit Bénédicte Linard.

En début de semaine, le Bureau politique a acté la rupture les co-présidents. Vendredi, Samuel Cogolati ne s’est pas montré aux médias à l’issue de la réunion. Marie Lecocq a en revanche dit quelques mots. « Ce qui devait être dit a été dit. L’atmosphère était sereine et je suis fière de voir que l’on peut tenir des discussions dans la bienveillance, avec la volonté d’aller de l’avant même quand la situation est difficile » ; a-t-elle affirmé.

Marie Lecocq candidate ?

Marie Lecocq pourrait-elle représenter sa candidature à la co-présidence ? « C’est beaucoup trop tôt pour en parler maintenant », a-t-elle dit.

La formule d’une co-présidence a été remise en cause ces derniers jours. Un travail est en cours sur les statuts mais la formule d’un duo composé d’un homme et d’une femme, et d’un.e Wallon.ne et d’un.e Bruxellois.e est maintenue pour l’élection qui vient.

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