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Faut-il prendre Bart De Wever au sérieux quand il menace de démissionner ? Souvenez-vous du précédent de 2018…

Par RTL info avec Loïc Parmentier et Pascal Noriega
Des négociations budgétaires en panne, des tensions à Bruxelles, des chiffres trompeurs sur le chômage et des ultimatums qui rappellent de mauvais souvenirs… Retour sur une semaine politique belge mouvementée.

Les négociations budgétaires sont au point mort, mais le chat de Bart De Wever, Maximus, a pris les devants en devenant la voix féline (et ironique) des discussions. Toute la semaine, sur les réseaux sociaux, Maximus a commenté l’absence d’avancée autour des 10 milliards d’euros à économiser, suggérant même l’aide d’un certain « Chat GPT » pour boucler l’affaire.

Les réunions se succèdent au sein du gouvernement fédéral, sans qu’un accord ne se dessine. Pourtant, du côté de la majorité, on tente de garder le ton optimiste. « On avance constructivement », a assuré le vice-premier ministre David Clarinval.

Ultimatum, mode d’emploi : le précédent de 2018

Bart De Wever met tout de même la pression : le Premier ministre menace de quitter la table si un accord n’est pas trouvé dans les prochains jours.

Mais attention, le nationaliste flamand n’est pas du genre à brandir une menace à la légère. Son dernier ultimatum, en décembre 2018, s’était soldé par la chute de la coalition suédoise. À l’époque, son parti s’opposait farouchement à la signature du Pacte de Marrakech. Malgré les avertissements, le Premier ministre Charles Michel s’y était rendu. À son retour, la N-VA quittait la coalition, et Michel était contraint de démissionner. Preuve que quand Bart De Wever pose un ultimatum, ce n’est pas pour faire semblant.

David Clarinval fait des raccourcis

Autre sujet polémique cette semaine : les chiffres sur les exclusions du chômage. Le journal Sudinfo titrait que « 57 % des exclus du chômage ne sont pas Belges ». Une affirmation reprise par le ministre de l’Emploi David Clarinval : « Plus d’un chômeur sur deux qui va être exclu est d’origine étrangère », a-t-il confirmé sur bel RTL.

Problème : confondre nationalité et origine étrangère, c’est trompeur. Le chiffre est donc inexact. En réaction, la FGTB demande la démission du ministre, tandis qu’Ecolo réclame des excuses à la Chambre.

Bruxelles : David Leisterh jette l’éponge, Bouchez entre en scène

À Bruxelles, la formation d’un gouvernement régional piétine depuis plus de 500 jours. David Leisterh, président du MR bruxellois et formateur désigné, a annoncé qu’il quittait la vie politique. « Trop de peur, trop de blocages de la gauche », a-t-il déclaré.

Ce retrait laisse la main à Georges-Louis Bouchez, président du MR, qui reprend la direction des négociations. Un choix qui fait grincer des dents au PS bruxellois. « Il s’est autoproclamé formateur, mais ne l’était-il pas déjà dans les faits ? », s’interroge Ahmed Laaouej, président du PS local. Et d’ajouter : « On aura une personnalité très clivante. »

Réponse directe de Bouchez : « Le PS doit comprendre que nous sommes le premier parti. » Et de rappeler : « À Bruxelles, il n’y a pas de roi pour désigner un formateur. »

En route vers un nouveau record ?

Si la situation reste bloquée, dans 32 jours, Bruxelles battra un nouveau record mondial de durée sans formation de gouvernement régional.

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