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Formation à Bruxelles : une lueur d’espoir suivie d’un nouveau blocage, qu’est-ce qui coince ?

Par RTL info avec Benoît Duthoo
400 jours après les élections, ce lundi a été marqué par un nouveau blocage concernant la formation d’un gouvernement à Bruxelles. La journée avait pourtant bien commencé. Des discussions devaient pouvoir reprendre. Mais les négociations ont de nouveau échoué, relançant l’impasse politique dans la capitale.

Ce lundi matin, les discussions autour de la formation d’un gouvernement bruxellois avaient pourtant commencé sous de bons auspices. Après plus d’un an de blocage, un compromis semblait se dessiner : le MR avait proposé une solution pour répondre aux exigences du PS, qui refuse depuis le début d’intégrer la N-VA dans l’exécutif régional.

L’idée des libéraux consistait à renoncer à un poste de secrétaire d’État pour le confier à une personnalité issue de la société civile, susceptible d’être proche des idées de la N-VA, sans pour autant appartenir directement au parti. En échange, la N-VA s’engageait à voter la confiance au futur gouvernement, une étape incontournable pour obtenir une majorité du côté néerlandophone du Parlement bruxellois.

Une réunion décisive devait se tenir à 14h ce lundi au Parlement régional pour concrétiser cet accord. Elle a été d’abord repoussée à 15h, avant d’être finalement annulée.

Qu’est-ce qui coince ?

Le point de friction ayant entraîné ce nouvel échec tient à la participation d’un conseiller de la N-VA aux réunions de formation. Bien qu’il ne devait y assister qu’en tant qu’observateur, le PS s’y est fermement opposé, refusant toute implication directe ou indirecte du parti nationaliste flamand.

Face à ce nouveau blocage, le président du MR a lancé une série de réunions bilatérales dans les locaux du parti. Il a reçu successivement Ahmed Laaouej (PS), des représentants des Engagés ainsi que Elke Van den Brandt pour Groen. Ces discussions se poursuivront mardi après-midi.

Une « phase de temporisation »

Plusieurs participants aux discussions ont exprimé leur volonté de rester constructifs malgré les tensions. « Ils avaient un accord avec MR, PS et N-VA. Apparemment, il y a une différente interprétation », explique Elke Van den Brandt, soulignant la nécessité de clarifier les positions de chacun.

« J’espère qu’on peut en résoudre parce qu’on était finalement à un endroit où on pouvait parler sur le fond, sur ce qu’on allait faire », ajoute la négociatrice de Groen. « C’est l’essentiel : dire quel projet pour les Bruxellois, et pas juste rester dans un contexte de qui va avec qui et comment », estime l’écologiste.

Christophe De Beukelaer, négociateur des Engagés, qualifie cette étape de « phase de temporisation », estimant qu’ « il faut parfois prendre un peu de retard pour mieux commencer ». Ces réunions bilatérales ont ainsi pour but de « bien s’accorder sur le cadre avant de commencer ».

La formation d’un gouvernement à Bruxelles reste donc en suspens, 400 jours après les élections régionales.

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