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« Il s’apprête à envoyer des semi-remorques d’argent public aux boites d’intérim » : la FGTB dézingue le ministre Jeholet pour sa rentrée

Par RTL info avec Belga
La FGTB wallonne a profité de sa rentrée politique à Namur pour fustiger le gouvernement régional, ciblant particulièrement Pierre-Yves Jeholet et sa politique de l’emploi, jugée favorable à l’intérim.

A l’occasion de sa rentrée politique jeudi soir à Namur, la FGTB wallonne a taillé un costard à la majorité régionale. Si Les Engagés et le MR dans son ensemble n’ont pas été épargnés, les oreilles du ministre de l’Emploi Pierre-Yves Jeholet ont dû particulièrement siffler.

Dans la ligne de mire de Jean-François Tamellini, le secrétaire général du syndicat socialiste : les attaques contre la presse, avec la prise de parole de Sarah Frères, la présidente de l’Association des journalistes professionnels (AJP) ; les coupes dans le secteur de la culture ; le déni du changement climatique ; le mépris affiché pour la santé des travailleurs ou encore la réforme du chômage et son cortège d’exclusions. Exclusions dont la FGTB demande d’ailleurs le gel au sud du pays.

Principalement visé : le ministre wallon de l’Emploi et de l’Economie, Pierre-Yves Jeholet. « La Wallonie a besoin d’emploi de qualité et d’un projet concret pour son redéploiement socio-économique. Ces deux matières sont aux mains d’un même ministre. Jeholet, ministre de l’intérim et ministre fantôme de l’économie », a ainsi asséné Jean-François Tamellini.

« La vision de Jeholet pour le développement de l’emploi en Wallonie, c’est de casser l’emploi public et non marchand pour tout miser sur l’intérim. Il ose parler de Mistercash ou de biberons de subsides pour le non marchand alors qu’il s’apprête à envoyer des semi-remorques d’argent public aux boites d’intérim. Exactement l’inverse de ce dont les Wallons et les Wallonnes ont besoin », a ajouté le secrétaire général du syndicat.

« Pierre-Yves Jeholet, à l’instar de son président de parti, n’hésite pas à mentir pour tenter de faire passer ses idées. Quand il prétend par exemple que les résultats des cellules de reconversion sont moins bons que l’outplacement privé. Uniquement pour faire plaisir à ses amis de l’intérim », a poursuivi le responsable de la FGTB.

Ce dernier, comme d’autres, sera auditionné sur le sujet le 23 septembre prochain au parlement wallon. Des auditions réclamées par l’opposition PS-PTB-Ecolo mais rejetées par la majorité et qui auront finalement lieu par le biais d’une pétition lancée en soutien aux cellules de reconversion, ces dispositifs d’aide à la réinsertion professionnelle des travailleurs wallons victimes de licenciements collectifs. Ayant recueilli plus de 1.000 signatures, elle garantit que ces auteurs soient auditionnés en commission du parlement régional.

« Le ministre Jeholet ment aussi lorsqu’il tape sur le Forem en disant que les demandeurs d’emploi n’étaient pas sanctionnés, même s’ils ne se présentaient pas aux entretiens. En Wallonie, sur 5 ans, ce sont 65.000 demandeurs d’emploi qui ont été sanctionnés ou avertis. Contre 9.700 pour la Flandre. Soit presque sept fois plus de sanctions en Wallonie qu’en Flandre. Et en ce qui concerne les exclusions définitives, c’est 6.200 en Wallonie contre 116 en Flandre », a encore pointé Jean-François Tamellini.

« Force est de constater que nous avons en Wallonie les ministres de l’économie les plus nuls du royaume. Neuf ans que le MR a l’économie dans son escarcelle, et toujours aucune vision pour le redéploiement économique de la Région. Dans le cadre du plan horizon Europe par exemple, la Flandre est allée chercher 1,5 milliard de financement pour 1.700 projets porteurs. La Wallonie en a péniblement levé 230 millions pour 400 projets », a-t-il illustré.

Estimant que « si on attend Jeholet pour redéployer économiquement la Wallonie, on est foutu », le secrétaire général de la FGTB a enfin appelé à préparer « dès aujourd’hui, sans attendre les prochaines élections, un modèle de redéploiement durable de la Wallonie. En partant des besoins de terrain, en produisant le plus possible localement et en renforçant l’économie circulaire ».

« Le 24 septembre, faisons trembler les pavés et le gouvernement wallon. Le 14 octobre, dans les rues de Bruxelles, faisons trembler les pavés et l’Arizona. Et après le 14 octobre, prenons nos responsabilités et mettons tout en œuvre pour faire tomber ces gouvernements », a-t-il conclu.

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