Partager:
David Clarinval, ministre de l’Emploi et de l’Économie était l’invité du bel RTL matin ce mercredi. Au micro de Martin Buxant, le libéral répond à la FGTB qui estime que l’exclusion du chômage est une « réforme communautaire ».
Selon des calculs de la FGTB, sur les 250 communes les plus touchées par l’exclusion du chômage, on retrouve 100 % des communes bruxelloises, 86 % des communes wallonnes et seulement 2 % des communes flamandes. L’exclusion des allocataires est une « réforme communautaire qui va à l’encontre des francophones et des communes les plus pauvres de Wallonie et Bruxelles », estiment donc la FGTB wallonne et la FGTB bruxelloise.
À notre micro, David Clarinval dément et attaque les organismes concernés : « C’est clair que le taux de chômage est plus important dans les villes wallonnes et bruxelloises qu’en Flandre. Mais on constate qu’à Bruxelles, par exemple, Actiris (l’organisme censé mettre les gens à l’emploi) ne contrôle pas. Ça ne m’étonne donc pas qu’il y ait plus de chômeurs à Bruxelles puisque Actiris ne fait pas son travail. Ils ne font pas leur boulot. »
Le ministre va plus loin : « Il faut aussi que les autorités régionales qui sont promptes à la critique à l’égard du fédéral prennent leurs responsabilités. Et à Bruxelles, malheureusement elles ne le font pas. Ce n’est pas étonnant qu’on ait plus de chômeurs… »
« Nous l’avions annoncée, nous la faisons »
C’est ce mercredi que la réforme sur l’exclusion des chômeurs de longue durée passe au Parlement. Les mobilisations organisées n’y changeront rien, à en croire les paroles du ministre : « En moins de quatre mois, nous avons pu mettre en place cette réforme historique. Nous l’avions annoncée, nous la faisons. C’est le symbole du fait que ce gouvernement remet le travail au cœur de son action. »
Autant de malades de longue durée qu’en Allemagne
Le gouvernement veut également s’attaquer aux malades de longue durée en instaurant des contrôles renforcés et des incitations à reprendre le travail plus vite. Une mesure jugée injuste par les syndicats puisqu’elle touche particulièrement les femmes à hauteur de 60 %.
« Vous savez qu’on a 550.000 malades de longue durée en Belgique, alors qu’en Allemagne, il y en a 600.000. Sachant qu’il y a huit fois plus d’Allemands, ça veut dire qu’on a huit fois plus de malades longue durée », répond le libéral qui estime qu’on abuse du système. « On a trop facilement des certificats de complaisance », dit-il.
Il affirme que ce n’est pas une chasse aux femmes et nuance : « Les malades qui sont réellement malades doivent prendre le temps de se soigner et nous n’allons pas nous attaquer à ces personnes. Mais malheureusement, il y a beaucoup d’abus et nous voulons nous attaquer à ça. »


















