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Avec ses 20 mètres d’envergure, le MQ-9B est un concentré de technologies. L’appareil de fabrication américaine est déjà utilisé sur de nombreux théâtres d’opérations à l’étranger.
Arrivé en pièce détachée en août dernier, assemblé sur la base de Florennes, le voici désormais pleinement opérationnel : son premier atterrissage officiel marque le début d’une nouvelle ère pour la force aérienne belge. « Ça met la Défense de nouveau à la pointe du progrès. Un engin piloté à distance avec tous les senseurs dernier cri qui permettront à notre gouvernement d’avoir des oreilles et des yeux là où il le désire », détaille Frédérik Vansina, chef de la Défense.
À l’avenir, le gouvernement prévoit d’ajouter de l’armement pour permettre au MQ-9B d’intervenir si nécessaire dans des missions plus spécifiques. Pour l’instant, l’objectif est de tester les capacités de l’appareil qui comporte de nombreux capteurs et des systèmes de reconnaissance ultra perfectionnés. À cela s’ajoute son endurance : il peut voler jusqu’à 40 heures.
« Avec cet avion, on peut rester au-dessus d’une zone pendant une dizaine, quinzaine d’heures pour vraiment bien observer, être sûr de notre coup avant de prendre les décisions qui sont nécessaires », note Théo Francken, ministre de la Défense. L’appareil se classe dans une catégorie spécifique. Ce n’est pas un drone au sens strict, mais un aéronef piloté à distance. La deuxième escadrille de Florennes, un temps disparue, renaît pour opérer ces avions de dernière génération.
Ce MQ-9B est le premier exemplaire d’une commande de six appareils avec ses plateformes techniques au sol. « Ça coûte 50 millions d’euros à peu près. Nous avons trois plateformes et six avions, donc 150 millions d’euros », détaille le ministre.
Intervenir au sein de l’OTAN, surveiller les eaux belges, lutter contre les feux de forêt, le MQ-9B est un appareil multitâche. L’ensemble de l’escadrille doit être pleinement opérationnel en 2030.


















