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La polémique enfle autour du ministre de la Justice et sa fête d'anniversaire arrosée: "L'interprétation des images est suggestive", se défend-il

La polémique liée au comportement des invités du ministre de la Justice à la fête d'anniversaire arrosée qu'il a organisée mi-août continue d'enfler. L'examen des images de caméra de surveillace a poussé Vincent Van Quickenborne à réagir. La vidéo montrerait qu'il était au courant que ses amis ont uriné sur un combi de police, ce que le ministre conteste. L'extrême droite et les nationalistes flamands réclament sa démission. 

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a réagi lundi soir à la polémique autour d'images de vidéosurveillance le montrant dans la rue, devant son domicile, quelques heures après que certains de ses invités ont uriné sur un combi de police. "L'interprétation des images est suggestive et ne prouve pas du tout que j'étais au courant de ce qui s'était passé des heures auparavant", a-t-il réagi dans un communiqué. "Je n'étais pas au courant, c'est la seule vérité".

L'examen des images de vidéosurveillance remet en question la version initiale du ministre

Le libéral flamand a organisé le 14 août une fête pour ses 50 ans dans sa villa de Courtrai. Un véhicule de police, vide, se trouvait devant son domicile dans le cadre de la protection policière dont il bénéficie depuis les menaces qu'il a reçues du milieu de la drogue. M. Van Quickenborne a affirmé à plusieurs reprises qu'il ignorait les faits et les a condamnés.    

L'examen des images montre toutefois le ministre quelques heures après les faits avec un autre invité, dans la rue. "Ils rient et, alors que le ministre se trouve sur le trottoir, il s'appuie à l'arrière du véhicule et fait comme s'il allait uriner", selon le média flamand VRT. "Ensuite, le ministre et son invité regardent le GSM du ministre et s'en suit une grande hilarité". M. Van Quickenborne ouvre ensuite la porte du combi, comme l'avaient fait d'autres invités avant lui.

Le principal intéressé a montré au média flamand VTM les images de surveillance de sa maison. Il s'agit d'autres images que celles de la police. Il affirme qu'il faisait un selfie. Il montre à nos confrères néerlandophones la photo prise sur son portable personnel. Le ministre de la Justice clame son innocence et soupçonne les syndicats de police d'être derrière la manœuvre. 

"Les faits sont dégoûtants", assure Van Quickenborne

Dans un premier temps, le vice-Premier ministre Open Vld a maintenu ses déclarations précédentes et assuré qu'il n'était pas au courant de l'incident. "Comme je l'ai déjà dit, les faits sont dégoûtants et je coopère pleinement à l'enquête. Je réitère que la police qui assure notre sécurité à tous, jour après jour, mérite tout notre respect. Ce qui s'est passé là-bas est en contradiction avec mon appréciation pour leur travail. Je suis très reconnaissant pour ce que la police a fait au cours de l'année écoulée pour ma sécurité et celle de ma famille. Je tiens à nouveau à m'excuser pour le comportement de ces personnes", a fait savoir le ministre dans une nouvelle déclaration lundi soir. 

Vincent Van Quickenborne a également précisé qu'il n'était pas au courant de la polémique avant qu'elle ne soit publiée dans la presse. "Je n'ai quitté ma maison que lorsque le dernier invité est sorti vers 3h30 du matin, à l'arrivée de son taxi. C'était plusieurs heures après les incidents", poursuit le ministre. "J'ai ouvert et fermé le fourgon de police parce qu'il n'était pas correctement verrouillé", précise-t-il encore. "J'ai effectivement ri, regardé mon portable pour prendre un selfie et j'ai peut-être fait des gestes qui pourraient conduire à des interprétations erronées au vu de ce qui s'est passé quelques heures plus tôt, mais elles ne sont pas correctes."


Le ministre de la Justice garde la confiance de son président de parti

Le président, faisant fonction, de l'Open Vld, Tom Ongena, maintient sa confiance dans le vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Vincent Van Quickeborne, a-t-il indiqué lundi soir, en marge d'un débat des présidents de parti, organisé par la fédération patronale Voka. "Je le soutiens parce que les faits, tels qu'ils apparaissent, ne montrent pas qu'il est lui-même impliqué dans l'incident. Sur base des informations dont je dispose, je sais qu'il n'est pas impliqué dans l'incident. J'ai le sentiment que l'on essaie de chercher quelque chose qui n'existe pas", a-t-il déclaré.

L'extrême droite flamande réclame la démission de Vincent Van Quickenborne. La N-VA est du même avis, s'il a effectivement menti. Du côté du PTN, on demande à ce que les images soient rendues publiques. 

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