Partager:
Ce vendredi, nous vous avons dévoilé les chiffres de notre dernier Grand Baromètre RTL info / Ipsos / Le Soir. Avec un constat: le PTB fait de gros scores à Bruxelles, mais tombe du podium en Wallonie. Comment l'expliquer ? Ce samedi, dans le RTL info 13H, le politologue de l’ULB Pascal Delwit a livré son analyse.
"A Bruxelles, ils ont été assertifs sur deux questions qui parlent à une partie de la société bruxelloise. Avec d'une part, une position très pro-palestinienne sur le conflit en cours. Et d'autre part, une position très assertive sur la question du logement, qui est très importante pour les Bruxellois. Il y a peut-être eu un écho supplémentaire à leur présence sur leur terrain et à leur discours habituel. En revanche, du côté wallon, il est possible qu'une posture plus défensive, qu'on a pu observer ces 3 dernières semaines sur certaines questions sociales et sur le conflit au Proche-Orient, cela a pu détourner une partie de l'électorat qui pourrait voter pour eux."
Autre constat: côté flamand, le Vlaams Belang est en tête, suivi de la N-VA. Le parti d'Alexander De Croo, le Premier ministre, est en chute libre alors que lui continue à faire de beaux scores.
"De manière générale, il y a parfois un découplage entre la popularité d'une personne et celle de son parti. On a connu cela avec Yves Leterme et le CD&V, ou avec Kris Peeters et le CD&V. De fait, Alexander De Croo garde une cote de popularité très satisfaisante dans les trois régions. Mais son parti est en plein trouble. Il y a eu deux démissions ministérielles récentes. L'Open VLD a des difficultés à trouver une position singulière dans le paysage de centre droit en Flandre, coincé entre le Vlaams Belang, la N-VA et le CD&V. Depuis plusieurs années, le partir n'est pas parvenu à trouver sa place. La crise interne accélère un peu le trouble autour de cette formation politique."
