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Les fédérations professionnelles des librairies-presse Perstablo et Vision Presse dénoncent lundi "la faiblesse historique" de leurs marges sur les ventes de tabac. Elles réclament une révision du système d'accises.
Les fédérations s'inquiètent de la fermeture de deux magasins de presse par semaine en Belgique notamment à cause d'une faible marge bénéficiaire en général, et particulièrement pour le tabac. Les libraires ne touchent que quelques centimes d'euros bruts sur un paquet vendu à 10 euros, déplorent Perstablo et Vision Presse.
"Le seul à faire des bénéfices sur les ventes de tabac est le gouvernement, alors que le vendeur final ne gagne plus rien", dénonce Walter Agosti de Perstablo. "Il y a encore quelques années, nous obtenions en moyenne 8% bruts. Aujourd'hui, nous sommes à moins de 3% en moyenne." Aucun produit n'est vendu avec une marge bénéficiaire aussi faible, déplore-t-il.
Les fédérations désignent le système belge de droits d'accises et les dernières augmentations comme responsables de cette faible marge bénéficiaire. Elles demandent donc de le réformer "de toute urgence" et proposent au gouvernement de s'inspirer du modèle français, qui prévoit un pourcentage fixe de commission versé au vendeur.
"Ce système a fait ses preuves en France, où il existe une marge brute de plus 8%, ce chiffre étant révisé annuellement en fonction de l'évolution des prix et des accises", ajoute Walter Agosti.
Perstablo et Vision Presse demandent au ministre des Finances Vincent Van Peteghem de mettre en place un groupe de travail pour corriger le système actuel et "permettre aux libraires-presse de gagner leur vie correctement".



















