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« L’objectif est d’adresser un message commun à Trump » : en cas de sanctions douanières plus sévères des USA, l’Europe a un plan de contre-attaque

Par RTL info avec Sébastien Rosenfeld
Un sommet européen se tenait ce jeudi 26 juin à Bruxelles. Au cœur des préoccupations : la réponse de l’Europe aux droits de douane annoncés par le président américain.

Il reste actuellement 13 jours avant l’échéance de l’ultimatum de Donald Trump concernant les droits de douane. Pour rappel, l’Europe subit des droits de douane imposés par les États-Unis : 25 % sur l’aluminium, l’acier et l’automobile, et 10 % sur presque tous les autres produits

Notre journaliste, présent au sommet européen, fait le point. « La date à retenir, c’est le 9 juillet. Après cette date, Donald Trump considérera qu’il est trop tard et il compte frapper l’Europe encore plus fort. »

Et si le président américain devait mettre ses menaces à exécution, la Commission européenne dispose d’un plan de contre-attaque : « Une série de mesures de rétorsion d’un montant de 95 milliards d’euros. Mais pour l’instant, les 27 privilégient la négociation. La présidente de la Commission européenne a une proposition sur la table. Il s’agit notamment d’un accord, que certains qualifient d’accord gruyère, en raison des nombreuses exceptions qu’il comporte. Il consisterait à accepter une taxe de 10 % imposée par les États-Unis, mais avec, à chaque fois, des exceptions pour certains secteurs clés ».

Le dîner prévu ce soir a pour objectif de clarifier les différents points de vue et, éventuellement, de définir des lignes rouges à ne pas franchir : « L’objectif est surtout d’envoyer un message commun à Donald Trump : Nous sommes prêts à vous affronter. »

Pour Bart De Wever, Premier ministre, tout repose sur le sang-froid dans cette situation : « On soutient Mme von der Leyen dans sa réponse à la guerre commerciale – ou à la menace de guerre commerciale – lancée par M. Trump. Cela signifie que nous restons calmes, que nous nous préparons à des contre-mesures, mais que nous n’aimons pas les guerres commerciales. Les tarifs, ce sont des impôts pour les citoyens. Il faut donc les éviter à tout prix. On ne se laisse pas provoquer, on garde notre calme, on négocie, et on espère parvenir à un accord. Si ce n’est pas le cas, nous adopterons naturellement des contre-mesures, mais ce seront des mesures proportionnées ».

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