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Les prochaines élections fédérales, régionales et européennes auront lieu en juin 2024. Quelques mois plus tard, en octobre, ce sera au tour des communales. D'ici, nous vous proposons un nouveau rendez-vous tous les dimanches: c'est notre "carnet de campagne". Ce dimanche, il est consacré à la rentrée politique.
Premier carnet de campagne, et aujourd’hui, c’est une spéciale rentrée. Pour l’école, c’est demain. Pour les politiques, elle a déjà commencé. Des présidents de parti ont déjà échangé des amabilités.
- Jean-Marc Nollet, co-président d’Ecolo, envoie un message à Georges-Louis Bouchez lors d'une interview: "Qu'il arrête de s'occuper exclusivement des millionnaires. Ceux qui ont de l'argent sur la bourse, en comptes, etc. et qui alors pourraient devoir contribuer davantage".
- Réponse de Georges-Louis Bouchez, président du Mouvement réformateur: "Il ne parle que de taxes. Sa seule solution, c'est de taxer. Mais quand on est dans le pays le plus taxé du monde, est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt baisser les taxes?".
Et dire qu’ils sont ensemble sur le banc du gouvernement fédéral…
De Wever s'attaques aux "wokistes", Bouchez la joue prolétaire
Poursuivons avec cette rentrée politique, qui est aussi cette année littéraire. Bart De Wever, le président des nationalistes flamands de la N-VA, a publié un livre. On peut y lire que "le wokisme s’inscrit dans un cadre d’autodestruction postmoderne […] sorte de prêt-à-penser de gauche qui détruit tout ce qui forge notre identité". Identité flamande, évidemment.
Pour l'occasion, rappelons la définition du terme "woke" et du "wokisme". C'est un terme anglo-américain qui signifie "éveillé". Il désigne initialement le fait d'être conscient des problèmes de justice sociale et d'égalité raciale. Le terme est également utilisé pour dénigrer des idées progressistes, souvent centrées sur la défense des droits de groupes minoritaires.
Il y aussi l’ouvrage de Georges-Louis Bouchez. Le président du MR s'y définit comme un prolétaire, en page 84. Et il se justifie en tapant sur les socialistes. "Je n'ai pas de risque d'aller vers la gauche, parce que la gauche a abandonné une valeur qui est essentielle et que je revendique à longueur de page dans le livre, c'est la notion de travail. […] J'ai vu ce qu'ils ont fait de région (ndlr: région de Mons) et donc je sais d'autant plus ce qu'il ne faut pas faire. Je les connais trop bien pour pouvoir les apprécier", commente-t-il lors d'une interview.
Quelques promesses et idées
Vu l’année électorale, dans notre carnet de campagne, laissons place aux promesses de la semaine.
- Frédéric Daerden (PS), ministre du Budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles: "Peut-être avoir des transferts entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et les régions. Peut-être au niveau notamment de l'accueil de la petite enfance".
- Jean-Marc Nollet, co-président d’Ecolo: "Je dis décroissance sélective. Consommer différemment, changer son mode de chauffage, passer à l'électrique, etc.".
Nous tiendrons le grand tableau des promesses à jour dans les semaines à venir.
La com' sur les réseaux sociaux
Pour terminer, place au carnet de campagne 2.0 avec les réseaux sociaux. Aujourd’hui, tout le monde publie les événements de rentrées.
Pour le PS, Paul Magnette invite ses troupes à Mons dimanche prochain. Pour le MR, le Mouvement réformateur se rendra également dans le Hainaut, aux Lacs de l'Eau d'Heure la semaine d’après.
Pour le PTB, direction Ostende. Le Parti du travail de Belgique communique surtout sur un bus. Cela s’appelle "la grande enquête", ou comment récolter des idées gratuitement et facilement pour un futur programme.
Et puis, il y a l’improbable, quand le politique joue avec l’actualité. Georges Gilkinet (Ecolo), ministre de la Mobilité, qui se prend pour Donald Trump et se fait tirer le portrait… Cette fois, ce n'est pas pour payer sa caution et éviter la case prison, mais pour renouveler son abonnement de transports en commun, bien sûr !
Chacun se fera sa propre opinion. Plus que 287 dodos avant les élections.
