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« Risques d’émeutes et de morts » : la Belgique va-t-elle larguer de l’aide humanitaire à Gaza ?

Par RTL info avec Belga
La Belgique envisage un largage d’aide humanitaire sur Gaza via la Jordanie. Mais Maxime Prévot alerte sur les risques. La priorité reste l’acheminement terrestre, bloqué à la frontière malgré des tonnes de vivres prêtes à être livrées.

La Belgique analyse actuellement la possibilité de procéder à un largage d’aide humanitaire sur la bande de Gaza en collaboration avec la défense jordanienne, a indiqué ce dimanche le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, tout en exprimant des réserves en raison des risques sur le terrain.

« Il semblerait qu’une opportunité de largage aérien existe par le biais de la défense jordanienne », a déclaré le ministre dans une vidéo. « Les Affaires étrangères, B-Fast et la Défense se coordonnent pour analyser cette option », a-t-il ajouté.

Maxime Prévot a néanmoins mis en garde contre les risques de cette option aérienne. Évoquant la dégradation de la situation sur le terrain, il a expliqué que « les déplacements forcés de populations ont fait en sorte que les Palestiniens sont concentrés dans une série de zones limitées ». Le ministre redoute que le largage de vivres puisse « faire des morts recevant des palettes sur la tête » et générer des « risques d’émeutes » en l’absence « d’encadrement organisé par les humanitaires ». Le risque de « confiscation par le Hamas » de cette aide représente un autre motif d’inquiétude.

Autant de raisons pour lesquelles « très peu de pays se sont montrés enthousiastes » à l’idée d’un largage aérien et que « beaucoup d’organisations humanitaires, y compris onusiennes, sont assez réservées pour ne pas dire contraires à cette option ».

La voie terrestre « reste la priorité belge »

La voie terrestre « reste la priorité belge », a assuré le ministre des Affaires étrangères. « Il y a des milliers de tonnes de vivres qui sont en attente à la frontière sur des camions », a-t-il souligné, estimant qu’« en un claquement de doigts il serait possible pour la défense israélienne d’autoriser que cette aide arrive à Gaza ».

La Belgique « va analyser les tenants et aboutissants de ces différentes options pour choisir la meilleure d’entre elles dans l’intérêt de la population palestinienne », a-t-il conclu.

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