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Paul Magnette, président du PS, est l’invité de 7h50 sur bel RTL Matin. Le socialiste est très inquiet pour l’avenir de la Belgique, surtout avec les nationalistes flamands de la N-VA aux manettes. Le président du PS pointe du doigt le projet du parti flamand, qu’il juge « destructeur pour Bruxelles » et complémentaire à leur action au niveau fédéral.
Il estime que le gouvernement fédéral, influencé par la N-VA, s’efforce de « fragiliser la solidarité entre les Belges ». Le chef de file socialiste illustre son propos par la limitation dans le temps des allocations de chômage. Selon lui, cette mesure, présentée comme une réforme du marché du travail, est en réalité une « vraie réforme de l’État ». Il explique que « c’est transférer 2 milliards d’argent fédéral, c’est-à-dire de solidarité entre les Belges au niveau fédéral, on transfère tout ça vers les régions, on scie un des 4 pieds de la chaise de la Sécurité sociale qui est donc terriblement fragilisée. »
Dans le même temps, Paul Magnette déplore une concentration des efforts gouvernementaux au service des intérêts de la Flandre. Il cite l’acquisition de l’aéroport de Zaventem comme exemple, affirmant que cela se fait au détriment des francophones, qui se retrouvent dans une « situation extrêmement compliquée ».
Détruire la Belgique grâce au déficit budgétaire
Paul Magnette accuse la N-VA d’aggraver délibérément la situation budgétaire du pays, avec un déficit qui aurait pratiquement doublé en quelques mois, passant de 20 à 40 milliards d’euros. Cette dégradation ne serait pas le fruit du hasard pour les nationalistes : « Ça les arrange les nationalistes. Parce que si un jour il y a une dette colossale, si la Belgique est en état de ruine, ils diront, vous voyez, on ne peut plus faire fonctionner la Belgique. Et donc, on est bien obligé de se séparer. Et comme la Flandre est plus riche, ils pourront évidemment s’en sortir beaucoup mieux que les francophones. »
Le président du PS lance un appel pressant à l’unité francophone : « Il faut que tous les francophones, quelles que soient leurs couleurs politiques, dénoncent ces manœuvres nationalistes qui visent à affaiblir très profondément la solidarité entre tous les Belges. »
Le Ministre-Président flamand aurait également exprimé la volonté d’utiliser le gouvernement pour « servir les intérêts de la Flandre », tout en cherchant à « obtenir l’autonomie de la Flandre et la fin des droits des francophones », car « on ne sera pas toujours au gouvernement ».


















