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Elle ne se situe qu'à quelques kilomètres de la "grande foire", celle de Libramont, mais c'est un tout autre monde. La 10e édition de la "Petite Foire", à Semel (Neufchâteau), a été inaugurée samedi matin en présence de la ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier.
La "Petite Foire" paysanne, dont le nom est un contre-pied à la grande foire agricole de Libramont, qui attire quelque 200.000 visiteurs sur quatre jours, renaît de ses cendres après trois années d'interruption due à la pandémie. Quelques milliers de personnes sont attendues sur le site de la ferme Buffl'Ardenne ces samedi et dimanche.
"Mais il ne s'agit pas de faire la guerre, de se battre contre mais plutôt de se battre pour", explique Catherine Tellier -qui n'a pas de lien de parenté avec la ministre homonyme- du Mouvement d'action paysanne, à l'organisation d'un évènement familial qui "n'est pas un marché, ni une foire mais plutôt une vitrine de l'agroécologie". "Les près de 80 exposants présents ne viennent pas pour vendre avant tout mais pour montrer au grand public que d'autres choses sont possibles", souligne Catherine Tellier.
Ces exposants adhèrent à un SPG pour "Système Participatif de Garantie" qui consacre une relation de confiance "entre celui qui produit et celui qui mange" et se base sur le respect d'une série de principes liés à l'agroécologie.
À travers des démonstrations sur prairie, des conférences, des ateliers, la "Petite foire" entend également mettre en avant "la souveraineté paysanne", notamment technologique, et les savoir-faire paysans".
La ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier, a salué un évènement qui "donne à voir une agriculture différente, moins mécanisée, respectueuse du vivant." "Il ne s'agit pas d'opposer mais de montrer que d'autres types d'agriculture sont possible", a encore souligné la ministre écologiste.