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Agression sexuelle sur un enfant dans une école d’Anderlecht : comment les surveillants externes sont-ils recrutés ?

Par RTL info avec Justine Roldan Perez et Amélie Bailly
Un enfant de 3 ans aurait été victime d’une agression sexuelle présumée dans une école maternelle et primaire d’Anderlecht. Le suspect était un employé externe qui travaillait pour une association indépendante de l’établissement. Qui sont ces surveillants ? Comment sont-ils recrutés et sous quelles conditions ?

Dans l’école des Sœurs de la Providence à Gosselies, le recrutement des surveillants est géré par la ville de Charleroi. Un avantage sur le plan administratif selon le directeur, mais il émet aussi des points négatifs. « Ça peut amener des doutes dans les profils sélectionnés parce que les contrats sont précaires. On n’est pas à l’abri d’un souci », estime le directeur Steve Elias. La solution selon lui ? Choisir des éducateurs qui sont « vraiment qualifiés pour pouvoir gérer ce genre de situation ».

Le recrutement passe généralement par des associations indépendantes ou directement par les communes. À Charleroi, pas moins de 850 surveillants sont ainsi engagés, tant pour les écoles communales que pour le réseau libre. « Il n’y a pas de qualification particulière, » note Olivier Dubois, inspecteur général en charge des ressources internes à la ville de Charleroi. Et ce dernier de détailler le processus de recrutement : « Les candidats passent devant un jury composé à la fois d’un agent de la RH et d’un agent métier de l’enseignement. Il y a une interview avec des mises en situation. Un enfant pleure, un enfant refuse de manger… Il y a une sélection qui est faite sur cette base-là ».

Dès qu’on est averti du moindre événement, on stoppe la mission de l’agent

Si les incidents restent rares, ils ne sont pas exclus. Et dans ce cas, la procédure est bien définie. « Dès qu’on est averti du moindre événement, on stoppe la mission de l’agent dans la journée, et il est dispensé de service le temps de l’enquête », indique Olivier Dubois.

Un certificat de bonne vie et mœurs est exigé à chaque engagement. Mais en pratique, ce document a ses limites. Pour qu’un fait y figure, il faut qu’une condamnation ait été prononcée par un tribunal, sans quoi rien n’apparaît. Pareil si le juge s’est montré clément.

« Une personne qui est poursuivie pour des faits de mœurs et qui bénéficie d’une suspension simple ou probatoire ne voit pas d’inscription sur son certificat de bonne vie et mœurs, donc personne n’est au courant », remarque l’avocat Michael Donatangel, qui précise que cette personne pourrait continuer à travailler dans les écoles « puisqu’il n’y a pas d’inscription et que personne ne peut le voir ».

La ville de Charleroi est consciente de cette situation. C’est pourquoi un certificat de bonne vie et de mœurs est demandé chaque année au moment du renouvellement du contrat.

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