Partager:
L'augmentation de l'offre ferroviaire envisagée par le gouvernement dans sa Vision Rail 2040, si elle peut pousser l'utilisation du train, n'aurait que très peu d'impact sur l'usage de la voiture, selon une étude du Bureau fédéral du Plan publiée mardi.
Le gouvernement ambitionne de faire passer la part de marché du train de 8% pour le transport des passagers à 15% d'ici 2040.
Pour réaliser cette croissance, le Fédéral prévoit d'augmenter le nombre de trains sur les voies ferrées. Le Bureau du Plan a évalué quatre scénarios et les a comparés au plan de référence publié en avril 2022. Le plus important en termes d'impact envisage ainsi une fréquence de trains fortement augmentée et un temps de voyage - correspondances comprises - raccourci.
Dans ce scénario, l'utilisation du train en 2040 serait près de 40% supérieure au niveau de 2019, avec des effets plus notables dans les heures creuses (+58,1% de kilomètres parcourus) que pour les heures de pointe (+22,3% le matin, +27% le soir).
Forcément, l'essor du train se fait au détriment des autres modes de transport, mais pas nécessairement de la voiture personnelle. En effet, c'est celle-ci qui bénéficierait le plus de la "capacité libérée sur la route", les simulations montrant une baisse du nombre de kilomètres parcourus moins marquée pour ce mode que pour les autres transports publics, la marche et le vélo.
Ainsi, "plus de trains" ne signifierait pas obligatoirement "moins de voitures", la croissance du trafic routier étant toujours estimée en 2040 dans le scénario le plus audacieux à 6,4% contre 8,1% prévus dans la Vision Rail. Pour le fret, il n'y aurait même aucun impact.
Pas de conséquences notables non plus sur les émissions de gaz à effet de serre, qui seraient réduites, au mieux, de 1,3%, conclut le Bureau du Plan.