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Le prix des oeufs pourrait grimper particulièrement à l'approche de Pâques avec une hausse de la demande, mais aussi à cause d'une épidémie de grippe aviaire qui touche actuellement les Etats-Unis où leur prix a augmenté par endroit de 200%.
À l'approche de Pâques, les Belges consomme plus d'oeufs que d'habitude. Mais cette année, la hausse de la demande intervient dans un contexte mondial particulier. "Au niveau de la grippe aviaire, il y a vraiment une crise catastrophique aux Etats-Unis avec une très mauvaise gestion et donc là on a vraiment une pénurie, ce qu'on n'a pas en Europe parce qu'on a des systèmes plus résilients", explique Thomas Demonty, conseiller en productions animales pour la Fédération wallonne de l'agriculture.
Si la Belgique est pour l'instant épargnée par la grippe aviaire, le prix des oeufs a tout de même atteint un nouveau record. L'éleveur perçoit désormais 16,86 centimes l'unité. Mais il est difficile de prédire les conséquences de cette augmentation sur les prix affichés en magasin. "Pour le consommateur, tout dépend de la stratégie de prix des distributeurs", poursuit Thomas Demonty. "Est-ce qu'ils vont répercuter proportionnellement ou est-ce qu'ils vont réduire leur marge bénéficiaire ? Là, ce ont des choix stratégiques propres à chaque distributeur."
Les producteurs qui travaillent en circuit court sont moins impactés par cette hausse des prix du marché.
A Wavre, Dominique possède trois poulaillers mobiles. Chaque jour, elle récolte, nettoie et commercialise pas moins de 600 oeufs. L'éleveuse fixe directement le prix avec ses clients. "Le facteur qui influence, c'est l'emballage, c'est la nourriture et l'investissement", détaille Dominique Lebrun, agricultrice. "Nous, on a commencé en 2019, l'investissement est fait."
A cette période de l'année, elle constate également une augmentation de la demande. Les poules des particuliers manquent de lumière, de chaleur, deux conditions essentielles pour la ponte.


















