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En juillet dernier à Erpent (Namur), un bébé trouve la mort, oublié par son père dans sa voiture au soleil. En juin 2023 à Gilly (Charleroi), un nourrisson de 6 mois perd également la vie, laissé dans une voiture par sa maman.
Dans certaines crèches, depuis un mois, les parents qui ne déposent pas leur enfant comme prévu reçoivent un SMS d’alerte. « Nous voyons par exemple qu’ici, Ambre n’est toujours pas présente aujourd’hui. Et en fait, plus d’options vont s’afficher ici et l’alerte est directement possible en appuyant sur cet item-là », nous montre Odile Melebeck, la directrice d’une d’entre elles.
Un simple clic
Ici, tout est géré via une application depuis près de deux ans. Et cela fait un mois que cette nouvelle fonctionnalité est apparue. Depuis, les puéricultrices l’utilisent fréquemment. « C’est vraiment très simple comme manipulation, c’est un simple clic de dire simplement que l’enfant n’est pas arrivé en crèche et que le parent en ait conscience et puisse réagir au cas où, si jamais ce n’est pas censé être le cas et qu’il est censé être en crèche », détaille Amandine Grégoire, la directrice du secteur à l’intercommunale des modes d’accueil pour jeunes enfants (Imaje).
Pour Barbara, maman d’un petit bout, c’est très positif : « Je trouve que c’est une très bonne initiative, une très bonne idée. Vu ce qu’on entend dans l’actualité, je pense que ce n’est pas plus mal. »
150 crèches munies du système
C‘est justement l’actualité qui a poussé le programmeur de l’application à ajouter cette fonction d’alerte SMS. Clément Rigo, cofondateur de l’application ABCrèche, espère ainsi éviter les drames, même s’ils sont rares. « Comme avec les crèches, on a déjà implémenté en Belgique avec près de 150 crèches qui représentent quand même 4000 places d’accueil, pour nous c’était un bouton à ajouter sur l’interface existante, qui est déjà utilisée tous les jours par des puéricultrices, qui répondait à cette demande. C’est une nouvelle idée de développement qui est apparue suite à ces articles dramatiques »,
Difficile à imposer légalement
Ce système pourrait-il être imposé dans tous les milieux d’accueil ? L‘Office de la Naissance et de l’Enfance y voit un problème juridique. « L’imposition éventuelle d’un tel système à l’ONE, on n’a pas de base légale sur lesquelles on pourrait envisager que ça puisse être imposé, puisque fréquenter un milieu d’accueil, ce n’est pas comme l’enseignement, ça reste un choix », explique Sylvie Anzalone, la porte-parole de l’ONE.
Malgré tout, l’organisme mène certaines réflexions pour prévenir les drames et pense qu’il faut sensibiliser directement les parents.



















