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Le problème des bus bondés aux heures de pointe revient régulièrement sur le devant de la scène, particulièrement à partir de la rentrée scolaire. Plusieurs parents, via le bouton orange Alertez-Nous, ont signalé des situations alarmantes : des bus saturés où il est impossible de trouver une place, et même des enfants laissés sur le bord de la route faute de pouvoir monter à bord. Une situation qui soulève de nombreuses frustrations, tant chez les parents que chez les élèves.
Dans la commune de Hannut, en province de Liège, la ligne 339 illustre parfaitement ces difficultés. « Franchement, les premiers bus, on est vraiment collés, collés. Dès le matin, c’est quand même assez désagréable », rapporte un jeune élève. Les places assises étant quasi inespérées, il faut jouer des coudes, et nombreux sont ceux qui restent finalement debout, entassés. Ce manque de place finit par devenir la norme. Il arrive même parfois que certains restent à quai, faute de place dans le bus.

Ces incidents provoquent des désagréments non seulement pour les jeunes, mais surtout pour leurs parents. « On annonce un ou deux bus, en réalité, il n’y en a qu’un seul qui passe, rarement le deuxième. Évidemment, tous les enfants essayent de prendre ce bus, mais il n’y a clairement pas assez de place. Donc, nos enfants restent sur le bord de la route », témoigne une mère de famille, agacée par ces situations répétées. Le problème, c’est que bien souvent, la solution de secours est d’appeler les parents. Une jeune fille partage ce sentiment : « Ce n’est pas cool d’appeler sa maman tout le temps, surtout si elle travaille ». Ces appels d’urgence désorganisent le quotidien de nombreux parents qui doivent rapidement modifier leur emploi du temps pour venir chercher leurs enfants.
Des comptages pour optimiser
Interpellé sur ces dysfonctionnements, le TEC a apporté certaines explications. La société explique que la gestion des bus, notamment dans les zones rurales comme Hannut, repose sur une stratégie visant à optimiser les coûts. Dans ces zones, choisir de proposer un bus supplémentaire coûte plus cher à la collectivité. Il faut donc calculer le plus précisément possible le nombre d’enfants à transporter avant de prendre une décision : « Il y a des examens de repêchage qui ont été faits en août. Il y a des élèves qui recommencent, d’autres qui changent d’école, et il y a aussi des nouveaux. Donc, on fait des comptages des enfants », explique Pascal Jaumaux, chauffeur de bus. Ces comptages sont en cours et devraient permettre d’adapter l’offre de bus à la demande d’ici début octobre.
Dans le cas précis du bus 339 à Hannut, un autre élément a contribué récemment à la saturation de la ligne : la société privée en charge du trajet a omis, à plusieurs reprises, de faire circuler certains bus. Cet incident aurait donc amplifié les problèmes de transport rencontrés ces derniers jours. La compagnie promet toutefois que ce type de problème ne devrait pas se reproduire à l’avenir.


















