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« Ce n’est pas donné à tout le monde » : en vacances, près de la moitié des travailleurs belges peinent à faire une chose pourtant essentielle pour « pouvoir souffler »

Par RTL info avec Océane Vermeiren
Une enquête de Tempo Team révèle qu’une partie des travailleurs peinent à totalement déconnecter du boulot pendant leurs vacances, notamment les moins de 35 ans.

Partir en vacances, oui. Mais réussir à ne plus penser au travail ? Pas si simple. Selon une enquête du prestataire de services RH Tempo Team, environ 43 % des Belges continuent de penser à leur emploi chaque jour pendant leurs congés. Plus frappant encore : 37 % suivent encore activement leur travail pendant cette période censée être synonyme de repos, en lisant des mails ou en répondant à des appels.

Au total, seuls 6 Belges sur 10 parviennent à réellement décrocher du monde professionnel durant leurs vacances. Une tendance particulièrement marquée chez les moins de 35 ans, qui ont davantage de mal à se détacher de leurs responsabilités professionnelles.

Derrière cette difficulté à se déconnecter, les raisons sont multiples. « Parfois, c’est de type organisationnel, parce qu’ils n’ont pas la possibilité d’être remplacés », explique Aline Bernard, porte-parole de Tempo Team. « Mais parfois aussi, le travail est perçu comme quelque chose de passionnant, motivant, et répondre à ses mails n’est pas forcément une tâche difficile. Pour certains, rester connectés permet de garder le contrôle et d’anticiper le retour, ce qui diminue le stress. Lâcher prise n’est pas donné à tout le monde. »

Déconnecter, bon pour la santé… mais aussi les performances

Pour la coach professionnelle Danielle De Wilde, la déconnexion est pourtant essentielle : « Nous ne sommes pas notre travail. Il faut honorer les différentes parties de soi : le côté familial, social, physique, émotionnel. En vacances, c’est bien de souffler pour retrouver une créativité. »

Elle rappelle qu’un esprit reposé est aussi un esprit plus créatif et audacieux : « Moins on est stressés, plus on ose prendre des risques. Moins on est stressés, plus on est créatifs. »

Déconnecter, cela demande cependant un effort conscient. « Il n’est pas facile de se libérer de ses habitudes sociales et professionnelles. Cela nous apporte une forme de sécurité. Et dans une société où l’on est connecté du matin au soir, lâcher prise devient un véritable défi. »

Comment mieux décrocher ?

Aline Bernard recommande deux mesures concrètes pour préparer sa déconnexion :

  • Bien s’organiser avant le départ, en répartissant les tâches et les dossiers avec ses collègues.
  • Se couper complètement des contacts professionnels, afin d’éviter les tentations de replonger dans ses mails ou ses dossiers.

Un équilibre à trouver entre engagement professionnel et respect de ses besoins personnels, pour que les vacances jouent pleinement leur rôle : celui de recharger les batteries.

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