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En 2024, ce sont près de 840 tonnes de déchets qui ont été collectées sur les autoroutes wallonnes pour un budget de plus de 3 millions d’euros. C’est ce que nous apprend la Sofico (Société wallonne de financement complémentaire des infrastructures). En 2023, elle avait collecté 767 tonnes avec un budget de 3,5 millions d’euros.
Plastiques mais aussi mégots
Ces chiffres concernent les immondices laissées sur les bermes centrales et latérales, sur les aires autoroutières non concédées, ainsi que dans les bretelles d’accès et de sortie. Il ne s’agit donc pas de la facture d’enlèvement des déchets correctement jetés dans les poubelles de ces aires d’autoroute. Mais outre les emballages d’aliments et boissons, cela comprend aussi les mégots de cigarettes.
L’argent dépensé pour ce nettoyage « pourrait être réinvesti ailleurs sur le réseau », tels des chantiers de rénovation et d’entretien des voiries, déplore Guillaume Fraikin, porte-parole de la Sofico.
« C’est trash »
Voilà pourquoi elle vient de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation appelée Trash. Elle sera affichée sur 300 panneaux placés sur le bord des autoroutes et routes nationales wallonnes du 15 juillet au 31 août. La vidéo ci-dessous est également diffusée sur les réseaux sociaux.
Des amendes de 200 à 300€
Elle rappelle notamment que les petits déchets générés lors d’un trajet doivent impérativement être conservés dans le véhicule et être jetés dans les poubelles prévues à cet effet sur les aires de repos ou lors de l’arrivée à destination. Les autres déchets, en provenance de son domicile par exemple, ne peuvent quant à eux ni être déposés sur le réseau, ni dans les poubelles qui l’équipent, sous peine de constituer un dépôt clandestin.
« Il y a un volet de répression qui est prévu pour les plus récalcitrants avec des amendes qui démarrent pour un simple déchet jeté par la fenêtre à partir de 200€. Pour un dépôt clandestin, des déchets qui seraient déposés sur le bord du réseau, cette amende débute à 300€», détaille encore le porte-parole.
Pour l’environnement et la sécurité routière
Enfin, outre le portefeuille des Wallons, c’est l’environnement et la sécurité qui sortiraient gagnantes de l’adoption d’un comportement plus respectueux des règles. « Il est important de continuer à sensibiliser les usagers pour qu’on puisse avoir cet impact pour l’environnement évidemment, mais aussi pour la sécurité des usagers puisque ces déchets peuvent se retrouver dans des avaloirs qui, bouchés, génèrent des flaques d’eau et des risques d’aquaplanage », ajoute Guillaume Fraikin, qui résume : « Tout ça pour des déchets qui pourraient finalement d’un simple geste être déposés là où ils doivent l’être, dans les poubelles. »
