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Une nouvelle phase importante chez Cora ce mardi. L’enseigne ferme ses sept magasins belges avec une vague importante de licenciements. Et aujourd’hui, il s’agit des départs volontaires ainsi que de la fin progressive de la partie non alimentaire des magasins. Cela représente 288 personnes. Elles ont trouvé un autre emploi ou commencent une formation.
« Il s’agit de la première vague de licenciements, avec des personnes forcées de partir car leur poste de travail a disparu », explique Myriam Delmée, Vice-Présidente SETCa & responsable du secteur commerce. « Certaines personnes ont anticipé leur départ, avec un autre boulot trouvé ou une formation qui commence. La réalité des travailleurs : des rayons vides et des clients qui ne viennent plus. »
Ce mardi s’annonce très éprouvant psychologiquement pour tous les employés. « Nous sommes dépités », soupire Laurent Defoy, délégué syndical à Woluwé. « On le savait mais la cinquantaine de partants, ce sont des gens qu’on côtoie tous les jours depuis des années. »
De nombreux employés sont en effet présents depuis de nombreuses années. « Énormément ont plus de 45 ans et plus de 20 ans dans la boîte », dit-il. « Moi par exemple j’ai 35 ans d’ancienneté. Ce sont donc des collègues qu’on voit 3-4 fois par semaine depuis des années qu’on verra demain pour la dernière fois. »
C’est le cas de Tania, qui termine ce mardi après 37 ans. « J’avais dit que je n’allais pas pleurer, eh bien c’est raté », souffle-t-elle. « C’est une histoire de 37 ans qui se termine. »
Vu la situation, elle dit partir en toute sérénité. « Travailler sans savoir, c’était une drôle d’ambiance », dit-elle. « Moi, je pars sereine. »

Plus de 1700 pertes d’emploi
Au Cora Woluwé, 45 personnes font leur dernier jour aujourd’hui, dont 42 équivalents temps plein. Il ne s’agit pas uniquement de travailleurs dans le non alimentaire mais à partir d’aujourd’hui, il n’y aura plus que six travailleurs dans le non alimentaire au lieu de 15 dans ce magasin. Ça ne veut pas dire que les neuf autres partent aujourd’hui. Laurent Defoy, par exemple, était conseiller électroménager, il est dorénavant à l’épicerie.
Au total, plus de 1.700 personnes perdront leur emploi en Wallonie et à Bruxelles.


















