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Controverse Bouchez et Sarkozy à l’ULB: la conférence tourne au vinaigre, quatre personnes arrêtées

Des incidents sont survenus lors de la conférence organisée par le Centre Jean Gol à l'ULB qui accueillait notamment Georges-Louis Bouchez et Louis Sarkozy. La rectrice condamne le recours à la violence. Plusieurs membres du public ont aussi été escortés vers la sortie. Quatre personnes ont été arrêtées, apprend-on ce mardi en fin de matinée. 

Lundi soir, un débat sur le futur de l'Europe avait lieu sur le campus Solbosch de l'ULB à Bruxelles. Georges-Louis Bouchez, président du MR, et Louis Sarkozy, fils de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, étaient notamment des invités, controversés, à cette table ronde.

Une vingtaine d'associations estudiantines, dont le cercle du Libre Examen, étaient présents lors d'une manifestation organisée devant l'amphithéâtre Janson, abritant la conférence. Les manifestants étaient au nombre de 200 selon la police. 

Plusieurs cercles estudiantins avaient appelé à se mobiliser contre leur venue, demandant à ce qu'il n'y ait "pas de fachos sur notre campus". "L'ULB, notre université, trahit ses valeurs en accueillant des figures qui légitiment des crimes de guerre et propagent des discours de haine", critiquait leur appel à la mobilisation.

"La situation a dégénéré lorsque des projectiles ont été lancés. Les forces de l'ordre ont alors dû intervenir, ce qui a conduit à la détention administrative de quatre personnes. Celles-ci ont entre-temps été relâchées", explique une porte-parole de la police Bruxelles-Capitale/Ixelles. 

La violence n'a pas sa place à l'Université

Des étudiants ont bien manifesté devant l'amphithéâtre du Janson pour protester contre l'événement et ses intervenants, et des incidents sont survenus en marge de la conférence, a confirmé l'ULB dans la soirée. Des agents de sécurité et de police "ont été contraints d'intervenir pour assurer la sécurité des participants", a encore précisé l'université bruxelloise dans un communiqué de presse lundi soir.

L'ULB dit déplorer ces incidents et condamner le recours à la violence : "Si les tensions sont indissociables des échanges francs et ouverts, l'ULB est le lieu où le débat se fait et les opinions se forment. La diversité de la communauté de l'ULB fait la richesse de notre université. Elle inclut inévitablement des confrontations d'idées. Nous cultivons le débat et une vie étudiante qui fait de l'ULB un véritable laboratoire de notre société", a réagi la rectrice Annemie Schaus. "La violence n'a pas sa place à l'Université libre de Bruxelles", a-t-elle encore insisté.

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