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À six mois de grossesse, Noémie profite d’une séance de musicothérapie. « Peut-être que le bébé bouge pendant ce temps. Peut-être qu’elle est à l’écoute des sons », se réjouit la musicothérapeute. Ce sont principalement des instruments doux et des vibrations anti-stress pour la maman et le bébé à naître.
« C’est plutôt des bruits qu’on n’entend pas forcément tout le temps. Moi, ça m’a aidée à me relaxer correctement. J’ai senti bébé bouger dans les sons les plus graves. Je suis quand même un peu de nature stressée. Ça ne peut que me faire du bien », note cette future maman.
Gaëlle Michotte, sage-femme et musicothérapeute, propose des séances variées en fonction des problématiques rencontrées par les futures mamans. « On va essayer de voir les émotions qui viennent par la musique qu’on peut entendre et de voir quelle peur, quel crainte, ça véhicule chez la maman. On les travaille pendant le temps de la grossesse. Et même après, il y a des mamans qui continuent à venir », détaille-t-elle.
La musique comme véhicule d’émotion mais qui peut aussi constituer un soutien essentiel au moment de l’accouchement. La sage-femme d’ailleurs conseille aux futures mamans de composer une playlist qui les accompagnera à tous les stades de leur grossesse.
« J’insiste vraiment pour que toutes les mamans créent leur propre playlist avec leurs propres émotions par rapport à ces playlists. Cela les sécurise parce que c’est des choses qu’elles connaissent, que le bébé connaît. J’ai des mamans qui ont fait des playlists avec AC/DC dedans, tout est possible ». Une femme enceinte non stressée réduit ses risques d’hypertension ou de prééclampsie. Mais la musique permet aussi de créer un lien sonore avec le bébé. Dès le sixième mois de grossesse, le fœtus est capable d’entendre.
« C’est un antistress et un relaxant pour le bébé parce que si la maman est détendue, le bébé sera plus détendu aussi. Il y a des études qui montrent que ça stimule et que ça éveille les bébés. Cela permet aussi que les musiques que l’enfant a entendues in utero, il les garde en mémoire pour après la naissance. On conseille par exemple aux parents de créer certaines berceuses déjà pendant la grossesse qui font écouter à leur enfant et qui pourront réutiliser pour rassurer l’enfant en post-natale », détaille Géraldine Blondeau, sage-femme aux cliniques universitaires de Saint-Luc.
Les fœtus entendent en priorité les rythmes et les basses fréquences. S’il est déconseillé de mettre un casque ou un haut-parleur directement contre le ventre, le choix de la musique, lui, revient à la maman. Tous les styles peuvent convenir du moment qu’il déclenche des émotions positives.


















