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Une nouvelle procédure entre en vigueur aujourd'hui : à l'instar des tests d'alcoolémie, les contrôles de consommation de drogue au volant seront désormais systématiques après un accident. De plus, il semble que ça arrive de plus en plus souvent. Des produits stupéfiants qui modifient, clairement, notre comportement au volant.
Les policiers en sont les témoins chaque jour lors des contrôles de prévention qu'ils réalisent depuis des mois. La drogue au volant est un phénomène très connu pour eux. En Région wallonne, un automobiliste sur vingt serait concerné.
Cette consommation serait responsable de 10% des accidents mortels, ce qui représente environ plus de 20 tués par an. Parmi les drogues, c'est le cannabis qui est le plus présent avec des risques importants. "Ils n'ont plus la perception d'une poursuite classique, ils augmentent la vitesse, les personnes auront alors des réflexes qui sont diminués de par la consommation de drogues", explique le Premier inspecteur de la Zone de police boraine, David Javaux.
Dans les faits, ces drogues présentent toutes des risques différents croissants. La quantité consommée est un facteur important, mais pour deux mêmes doses, le cannabis multiplierait par trois le risque d'accident grave, par dix quand il s'agira de cocaïne et par 30 quand on parle d'amphétamines.
"On va mettre plus de temps à réagir en cas d'imprévu, on va avoir plus de mal à traiter l'information et à évaluer les situations. On aura également plus de mal à coordonner les mouvements, ainsi qu'avoir un sentiment de toute-puissance au volant", prévient Belinda Demattia, porte-parole de l'AWSR.
Les instituts de sécurité routière espèrent que ces nouvelles mesures auront un impact sur les chiffres de consommation de drogues au volant : une priorité pour eux, plus que l'alcool actuellement.